Wall Street revient de loin, car à 1/2h de la clôture, c'était de nouveau la déprime avec -1,2% pour le Dow Jones, -1,6% sur le S&P500 et -2,4% sur le Nasdaq.
En cette veille de séance des '4 sorcières' qui va conclure un des meilleurs 3ème trimestre de la décennie, il n'est surprenant que les 'sherpas' n'aient pas laissé tomber les indices.

Ils limitent donc la casse avec -0,48% sur le Dow Jones (à 27.902Pts) -0,84% sur le S&P500 et -1,27% sur le Nasdaq (à 11.080), côté 'small caps', le Russel-2000 s'effrite de -0,63%.

Ce sont des replis assez marqués, un scénario doublement inhabituel à la veille de la séance des '4 sorcières' et au lendemain d'un communiqué de la FED qui demeure 'accommodant'.... mais qui n'avait suscité qu'une réaction mitigée de Wall Street la veille (satisfaction peu après le communiqué publié à 20H, sentiment de frustration difficile à définir au cours des 90 dernières minutes de cotations).

Les opérateurs américains avaient salué la volonté de la FED de continuer à fournir un puissant soutien monétaire dans un contexte de reprise en demi-teinte et d'inflation contenue sous les 2% jusqu'en 2023 (d'où 3 années supplémentaires de taux zéro au minimum)... mais peut-être que le désir de sécuriser les gains à 6 semaines des présidentielles commence à l'emporter.
Un changement politique semble se profiler alors que de nouveaux sondages donnent Joe Biden largement vainqueur le 3 novembre, sauf retournement de situation spectaculaire (ce qui est une spécialité de Donald Trump, mais souvent à double-tranchant).

La lourdeur du jour semble 'raccord' avec les 3 chiffres US publiés à 14H30 : ils furent tous décevants.

Le Département américain du Travail annonce avoir dénombré 860.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, un nombre en baisse par rapport à la semaine précédente (893.000, nombre révisé par rapport à la première estimation de 884.000).

L'embellie atteint donc -33.000 mais les analystes anticipaient un recul plus prononcé, à 850.000 inscriptions.

L'indice de la Fed de Philadelphie recule de -2,2Pts vers 15 ce mois-ci, marquant ainsi un ralentissement de la croissance de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie.
Le niveau '15' s'avère conforme aux attentes des économistes pour l'indice 'Philly Fed' en septembre.

Le Département du Commerce a publié une baisse de -5,1% des mises en chantier de logements (CVS) au mois d'août aux États-Unis, à 1.416.000 en rythme annualisé, là où le consensus anticipait 1,45 million.

Le nombre de permis de construire, censé préfigurer les mises en chantier futures, s'est quant à lui légèrement contracté de 0,9% à 1.470.000, un niveau là-aussi inférieur à l'estimation moyenne des économistes, qui était de 1,53 million.

Côté valeurs, le Nasdaq a été plombé par Illumina -7,8%, Tesla -4,2%, Netapp -4,1%, eBay -3,5%, Facebook et Chipotle -3,2%, Netflix et Paypal -2,8%, Splunk -2,7%, Comcast -2,6%, Salesforces -2,4%, Apple -1,6%... et Snowflake qui avait explosé de +112% la veille à 245$ a cédé -10,4% à 227.5$ (le titre se paye encore plus de 250 fois son chiffre d'affaire, du jamais vu, même au paroxysme de la folie des 'dot.com').

Le secteur qui a le plus chuté fut celui qui avait le plus fortement progressé depuis une semaine: le secteur immobilier (promotion et construction) avec -1,9%, les financières étant également délaissées avec Goldman Sachs -2,9%, Wells Fargo -2,3%, AIG -3,6%.


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