Le S&P500 réalise la pire entame de trimestre de l'histoire avec une chute de -4,45% vers 2.470 (dans le sillage des 'utilities' avec -6,2%), malgré leur caractère plus défensif, le VIX qui lui est associé s'est tendu de +6,5% à 57
Dow Jones plonge de -4,5% vers 29.940 (dans le sillage de Boeing avec -12,4% et des valeurs bancaires -6%).

Le Nasdaq-100 chute de -4,2% vers 7.486Pts dans le sillage des 'GAFA' qui affichent -5% de repli en moyenne (Apple -5,3%, Alphabet -5,1%, Facebook -4,3%...).
Le Russel-2000 s'effondre de -7% vers 1.072 : les investisseurs anticipent de gros dégâts pour les PME américaines, sous-traitantes des grands groupes, ou 'jeunes pousses' vulnérables aux retournements de cycle (c'est un carnage dans les secteurs du loisir tourisme, restauration, compagnies aériennes locales)

Malgré tout l'argent injecté par la FED, des foyers de tension émergent dans le secteur des dettes hypothécaires, des dettes 'corporate' du secteur énergie: cela fait replonger Principal Financial -13,6%, AMEX -9,1%, Citigroup -8,5%, Wells Fargo -7,4%, Morgan Stanley -7%, Bank Of America -6,9%, JP-Morgan -6,3%, Goldman Sachs -6%.

Carnival s'effondre de -33% entraînant dans son sillage les autres croisiéristes Royal Carribean avec -20%, Nowegian Cruise avec -13%.
Carnival a tenté de lancer une émission obligataire en Europe ce mercredi mais a du y renoncer: une tentative à la désespéré s'est déroulée aux Etats Unis, sur des maturités courtes... à 12% de rendement.

Carnival risque de voir sa note 'BBB' basculer vers 'BB' (non grade à spéculatif) ces prochains jours: les prêteurs la considèrent comme déjà au bord de la faillite car 12%, ce n'est le prix du 'BB' mais du pur 'Junk'.

Malgré une rebod de +3% du cours du baril de WTI vers 21$, de nouvelles liquidations ont ravagé le producteurs et les groupes parapétroliers : Coty -13,6%, Mohawk -13,2%, Oneok -12%, Marathon -10,5%, Valero - 9,6%, Occidental -7%, Schlumberger -6,9%, Chevron -5,4%...

Lourde rechute du secteur aérien et de la distribution avec United Airlines-18,7%, Delta -16,5%, American Airlines -12,3% (au lendemain de sa demande de sauvetage), Alaska Air -7,3% puis Gap -16,3%, Darden restaurant -15,5%, Nordstrom -13,4%, Macy's -9,6% (le titre est éjecté du S&P500).

Le Nasdaq a été plombé par Splunk -13,1%, Autodesk -10,8%, Exelon -9,1%, Cognizant -8,5%, KLA -8,4%, Tesla -8,1%, Comcast -5,7%, Micron -5,2%,

Parmi les rares hausses au sein du S&P500, Newmont Corp prenait +2,8%, Target +2,5%, T-Mobile +1,5%.

Côté obligataire, les T-Bonds US se détendent logiquement de -7Pts vers 0,627% après les statistiques du jour (emploi et ISM): le cabinet de services aux entreprises ADP indique que le secteur privé américain n'aurait détruit que 27.000 emplois le mois dernier (contre +179.000 en février), alors que la prévision moyenne des analystes s'établissait à une perte de 150.000: la réalité du marché du travail (NFP) vendredi risque de s'avérer sans commune mesure avec ces chiffres.
Dans le détail, ADP précise que 90.000 emplois ont été supprimés dans les petites entreprises au mois de mars, alors que les moyennes et grandes entreprises en ont généré respectivement 7.000 et 56.000.

Retournement également dans l'industrie : selon l'ISM (Institute for Supply Management), l'activité du secteur manufacturier aux Etats-Unis s'est contractée en mars de 50,1 vers 49,1... une heureuse surprise alors que le consensus moyen tablait sur une chute de -5Pts vers 45 (mais le prochain ISM sera accablant).


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