La banque californienne est soumise à une surveillance réglementaire renforcée, avec notamment un plafonnement de la taille de son bilan imposée par la Réserve fédérale, après avoir reconnu en 2016 l'ouverture de millions de comptes fantômes à l'insu de ses clients. Elle a nouvelle fois changé de directeur général le mois dernier avec la nomination de Charles Scharf.

Wells Fargo a déjà versé des milliards de dollars d'amendes et d'indemnités à la suite de ce scandale tout en lançant des campagnes de communication pour tenter de regagner la confiance des particuliers et des investisseurs.

Elle a annoncé mardi avoir provisionné 1,6 milliard de dollars (1,46 milliard d'euros) supplémentaires pour ses pratiques commerciales.

Son revenu net d'intérêts s'est contracté de 7,5% à 11,63 milliards de dollars sur les trois mois à fin septembre alors que la Fed a abaissé ses taux à deux reprises au cours du trimestre.

Ses revenus tirés du crédit immobilier ont pour leur part chuté de 45% alors même que, selon une association de banquiers spécialisés, l'activité de refinancement a plus que doublé aux Etats-Unis par rapport à l'an dernier.

Les provisions pour pertes de crédit ont quant à elles progressé de 20% sur un an.

Hors exceptionnels, Wells Fargo a réalisé au troisième trimestre un bénéfice par action de 1,07 dollar alors que les analystes attendaient 1,15 dollar selon les données IBES de Refinitiv.

(Noor Zainab Hussain à Bangalore et Imani Moise à New York; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)