Le tableau qui suit est issu du site de RTE, qui propose un suivi en temps réel de la production énergétique française. A 14h00 le mardi 27 octobre 2020, le nucléaire (40 644 MW) et l'éolien (9719 MW) représentaient 79% de la production hexagonale, devant l'hydraulique (6751 MW, 11%) et le gaz (2992 MW, 5%) à égalité avec le solaire (2908 MW, 5%). Nous vous proposons de balayer quelques acteurs cotés en France présents sur la thématique de la fée électricité. 

Production Energie France
  • Total : jadis société affichant la capitalisation la plus élevée de la cote parisienne, l'opérateur pétrolier n'est plus le poids lourd qu'il a été, mais cela reste la plus grosse entreprise de notre panel. Elle a été retenue parce qu'elle a entamé une diversification dans la production d'énergie électrique. Le groupe a d'ailleurs prévu de dépasser le cap des 30% d'énergies renouvelables dans son "mix" énergétique d'ici 2040. Un premier jalon a été fixé pour 2025 : 35 000 MW de capacité de génération électrique d'origine renouvelable. L'entreprise dispose de filiales dédiées : Total Solar, Total Eren, Total Quadran et l'entreprise cotée américaine SunPower.
  • Electricité de France : l'investissement dans le nucléaire n'est pas vraiment dans l'air du temps, mais cela reste et de loin la principale source d'électricité en France. Et l'explication du niveau très élevé de production d'énergie décarbonée dans l'hexagone. Le groupe produit habituellement environ 78% de son énergie via ses centrales nucléaires, 9% grâce à ses installations hydrauliques, 8% grâce au gaz et à la cogénération et 3% via les autres énergies renouvelables. Malgré un parc installé conséquent, la part de sa production solaire et éolienne est inférieure au mix français moyen.
  • Engie : le groupe est le second producteur d'électricité français derrière EDF, avec une part plus importante d'énergies renouvelables. Ses actifs hydrauliques, solaires, éoliens, géothermiques et biomasse représentent plus de 60% de la génération de l'entreprise. Engie se déclare numéro un français de l'éolien et du solaire et numéro deux français de l'hydraulique (notamment via la CNR).
En 2020, les jeunes pousses ont clairement pris l'ascendant sur les trois acteurs historiques
  • Neoen : l'une des rares success-story parmi les introductions en bourse françaises des dernières années. Le groupe contrôlé par le holding Impala de Jacques Veyrat disposait au 30 juin dernier de 2085 MW d'actifs de production en opération et de 1500 MW d'actifs en cours de construction. Au total, les projets actifs, en cours de construction et sécurisés totalisaient à cette date 4357 MW, ce qui en fait un clair challenger des gros acteurs du secteur. Fin 2021, l'entreprise espère pouvoir annoncer 5000 MW de projets en production ou en cours de construction.
  • Voltalia : l'entreprise qui évolue depuis 2011 dans la "galaxie" Mulliez, est très présente hors de France. Ses capacités installées ressortaient à 820 MW fin juin dernier, en majorité en Amérique du Sud (73%) mais aussi en Europe (23%), pour une production provenant à 77% de l'éolien et 20% du solaire. L'ambition de l'entreprise est de disposer de 2600 MW en opération à la fin de l'année 2023.
  • Albioma : le groupe ultramarin est un pure-player de la production énergétique, qui a bâti sa production d'énergie renouvelable sur la bagasse, résidu des champs de canne à sucre. Il s'est aussi diversifié dans le photovoltaïque. Sa capacité installée avoisinait 1000 MW à mi-année, dont 500 MW dans l'Océan Indien (Réunion, Mayotte, Maurice). En 2019, les ENR représentaient 67% du mix énergétique. Le cap des 80% est attendu en 2023.