Hier, les journalistes ont reconduit pour vingt-quatre heures la grève entamée vendredi, par 98 voix favorables et trois contre. Un mouvement social déclenché par la mise à pied brutale de Victor Dhollande. Ce dernier avait eu une altercation avec un membre des ressources humaines, coupable d'avoir enregistré clandestinement une assemblée générale. " C'est la direction qui a mis le feu. Sans ça, il n'y aurait jamais eu grève ", analyse une grande voix de l'antenne citée par Le Monde.
Si les salariés réclament toujours " l'annulation de la procédure " à l'encontre de Victor Dhollande, leur combat a changé de nature, ajoute le quotidien du soir. Ils s'insurgent désormais contre " un management autoritaire et inadapté à l'œuvre à Europe 1 depuis plusieurs années, qui se durcit au fur et à mesure que se précise l'emprise de Vincent Bolloré ".
Au-delà, les salariés de la radio constatent, impuissants, la prise de pouvoir larvée des idées ultra-réactionnaires déjà dominantes chez CNews, propriété de Canal+ (Vivendi), dont Vincent Bolloré est le premier actionnaire.