PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le groupe de médias et de divertissement Vivendi a publié jeudi des résultats du premier semestre en hausse, tirés par sa principale division Universal Music Group (UMG) et Canal+.

Au premier semestre, Vivendi a dégagé un bénéfice net part du groupe de 757 millions d'euros, contre 520 millions au premier semestre 2019. Le résultat net ajusté a atteint 583 millions d'euros, en progression de 5,4%, le résultat opérationnel ajusté (Ebita) s'est inscrit en hausse de 2,4% à 735 millions d'euros et le chiffre d'affaires a crû de 3% à 7,58 milliards d'euros

Selon un consensus établi par FactSet, les analystes anticipaient en moyenne un résultat net ajusté au premier semestre de 544 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 7,5 milliards d'euros.

"Bien que les impacts de la pandémie du Covid-19 soient plus sensibles pour certains pays ou métiers que pour d'autres [...] les activités ont montré une bonne résistance, en particulier celles de la musique et de la télévision payante", a commenté le groupe dans un communiqué.

"En revanche, comme anticipé lors de la publication du chiffre d'affaires du premier trimestre, Havas Group, Vivendi Village et Editis ont été affectés par les effets de la crise sanitaire", a ajouté Vivendi, notant qu'"Editis bénéficie toutefois d'un fort rebond de son activité depuis la fin du confinement en France".

UMG a vu ses revenus progresser de 3,5% à taux de change et périmètre constants, à 3,46 milliards d'euros. La maison de disques a bénéficié d'une hausse de 12,4% des revenus liés aux abonnements, qui a permis de compenser l'impact de la pandémie de Covid-19 sur les ventes physiques, en recul de 22,4%, ainsi que la baisse continue des ventes par téléchargements (-23,1%).

Le résultat opérationnel ajusté d'UMG a bondi de 18%, à 567 millions d'euros, soit une hausse de 16,6% à perimètre et taux de change constants.

Canal+ a vu son chiffre d'affaires augmenter de 6,2%, à 2,67 milliards d'euros.

Recul de 8,5% de l'activité d'Havas

Le chiffre d'affaires d'Havas a reculé de 8,5% par rapport au premier semestre 2019, à 1,02 milliard d'euros, pénalisé par le contexte de la crise sanitaire. Fortement affectée par les mesures de confinement, la filiale Vivendi Village spécialisée dans les métiers du spectacle a vu ses revenus plonger de 61%, à 26 millions d'euros.

Editis a contribué à hauteur de 262 millions d'euros au chiffre d'affaires du groupe au premier semestre et a enregistré une perte d'Ebita de 21 millions d'euros.

Comme anticipé, "les trois secteurs qui ont été touchés par la crise sanitaire très directement ont été ceux ayant trait à la distribution physique de nos produits, aux activités publicitaires [...] et aux activités "live events" avec tous les festivals et l'Olympia", a commenté Arnaud de Puyfontaine, lors d'une conférence téléphonique.

Au cours du premier semestre 2020, l'endettement financier net de Vivendi s'est réduit de 1 milliard d'euros, passant de 4,06 milliards d'euros millions d'euros au 31 décembre 2019 à 3,06 milliards d'euros au 30 juin 2020.

Cette évolution découle de la cession de la cession de 10% du capital d'UMG pour 2,8 milliards d'euros et tient compte d'un retour aux actionnaires de 1,4 milliard d'euros sous forme de dividendes et de rachats d'actions, contre 3,3 milliards d'euros en 2019.

Forte génération de cash

Par ailleurs, le premier semestre 2020 a été marqué par une forte génération de cash, qui a atteint 338 millions d'euros, contre 36 millions au premier semestre 2019, "grâce à Groupe Canal+ et après d'importants investissements de contenus réalisés par UMG", a souligné le groupe.

Au sujet de la récente montée du groupe à plus de 20% du capital de Lagardère, Arnaud de Puyfontaine, le président du directoire de Vivendi, a rappelé que l'éventualité d'un renforcement de la participation du groupe avait été annoncée dès l'entrée au capital de Lagardère en avril dernier.

"Nous avions annoncé à cette occasion que nous gardions la possibilité de nous renforcer dans le capital en fonction des conditions de marché pour nous moyenner à la baisse", a déclaré le dirigeant.

Concernant l'arrivée du groupe Arnault également au capital de Lagardère, "nous la voyons d'une manière très positive, nous avons la même vision sur le potentiel de ce groupe", a ajouté Arnaud de Puyfontaine.

Par ailleurs, alors que Vivendi a finalisé la cession de 10% du capital d'UMG à un consortium mené par Tencent avec une introduction en Bourse d'UMG prévue au plus tard début 2023, le groupe voit d'"un bon oeil le succès de l'IPO de Warner", a indiqué le président du directoire. "Nous pourrions anticiper cette date [début 2023] si effectivement les conditions étaient réunies et si cela était possible", a-t-il précisé.

-François Berthon, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 93; fberthon@agefi.fr ed: LBO - ECH

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