Le revenu de trois de ses quatre grandes divisions a progressé au premier trimestre, avec notamment un gain de 9% dans la banque de détail, sa principale activité.

La hausse des taux d'intérêt permet à la banque de mieux se rémunérer sur les prêts distribués tout en maintenant des taux de dépôt bas. Bank of America, deuxième banque américaine par l'actif, est très sensible à l'évolution des taux d'intérêt en raison du poids important qu'exercent les dépôts et les valeurs adossées à l'immobilier dans son bilan.

L'établissement récolte en outre les fruits de la politique de réduction des coûts mise en oeuvre par son PDG, Brian Moynihan, avec une contraction de ses dépenses de 1% au premier trimestre.

L'action BofA était indiquée en hausse de 1% dans les échanges avant l'ouverture à Wall Street, après avoir déjà gagné 33% sur les 12 derniers mois. Elle avait fini en recul d'environ 3% vendredi, victime comme l'ensemble du secteur financier des résultats jugés sans saveur de ses concurrentes JPMorgan et Citigroup.

"Une forte activité auprès de la clientèle, conjuguée à la croissance de l'économie mondiale et à une solide activité auprès des particuliers américains, a permis de dégager des résultats trimestriels records", a commenté Brian Moynihan dans un communiqué.

Le bénéfice net trimestriel de Bank of America s'est élevé à 6,49 milliards de dollars (5,25 milliards d'euros) au premier trimestre contre 4,84 milliards un an auparavant.

Le bénéfice par action a atteint 62 cents alors que les analystes l'attendaient en moyenne à 59 cents, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

Le produit bancaire net des charges d'intérêts (PNB) a augmenté d'environ 4% à 23,28 milliards de dollars.

La seule division dont le revenu s'est contracté, de 0,5%, est la banque internationale, affectée par une baisse des commissions dans la banque d'investissement.

Les dépenses hors intérêts ont reculé à 13,90 milliards de dollars contre 14,09 milliards un an plus tôt.

Le coefficient d'exploitation, un indicateur particulièrement suivi de l'efficacité d'une banque, a été de 60% contre 63% il y a un an. Plus ce coefficient rapportant ses charges d'exploitation à son PNB est bas, plus la banque est efficace.

Le revenu des activités de marchés n'a progressé que de 1% entre le bond de 38% enregistré par le trading actions et le recul de 13% du trading obligataire, une double évolution similaire à celle signalée vendredi à la fois par JPMorgan et par Citigroup.

(Sweta Singh à Bangalore et Elizabeth Dilts à New York; Wilfrid Exbrayat et Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)