LONDRES - La Grande-Bretagne et l'Union européenne ne doivent pas laisser leur désaccord sur la frontière irlandaise les exposer à un échec des négociations sur les conditions de leur divorce, a déclaré hier Theresa May.

"Nous ne pouvons pas laisser ce désaccord faire dérailler un bon accord et nous laisser face à une absence d'accord dont personne ne veut", a déclaré la Première ministre, qui s'exprimait à la Chambre des communes avant un Conseil européen essentiel qui s'ouvrira demain à Bruxelles.

La Grande-Bretagne et l'UE ne sont pas parvenues à s'entendre sur la question de la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, au terme de nouvelles négociations-marathon organisées dimanche.

Pour Theresa May, toute solution qui prévoit une différence de traitement entre l'Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni est inacceptable.

Les deux parties ont souhaité marquer une pause dans les négociations, jusqu'au sommet de mercredi.

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TREBES - Le bilan des violentes intempéries qui se sont abattues dans la nuit de dimanche à lundi sur l'Aude a été porté à douze morts avec la découverte d'une nouvelle victime à Carcassonne, a-t-on appris hier en début de soirée auprès de la Sécurité civile.

Le précédent bilan, communiqué par la préfecture en fin d'après-midi, faisait état de onze morts mais le ministre de la Transition écologique François de Rugy avait prévenu sur RTL qu'il était encore susceptible d'évoluer car "toutes les recherches ne sont pas encore finies".

En une nuit, l'équivalent de six mois de précipitations est tombé sur la région, selon le préfet de l'Aude, Alain Thirion.

La crue dans la vallée de l'Aude est proche du record de 1891 (7,95 mètres) et devrait se poursuivre, selon Météo France, qui ne prévoit pas d'amélioration avant ce matin et a maintenu le département en vigilance rouge inondation.

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WASHINGTON - L'Arabie saoudite se prépare à faire une annonce reconnaissant que le journaliste Jamal Khashoggi est décédé des suites d'un interrogatoire qui aurait mal tourné, a rapporté hier la chaîne d'information américaine CNN citant deux sources.

L'une des sources précise que l'annonce est toujours en cours de rédaction et qu'elle peut encore être modifiée, ajoute CNN.

La seconde source explique que l'opération a été menée sans les autorisations nécessaires et que les personnes impliquées seront tenues pour responsables.

Le journaliste saoudien, qui s'était exilé aux Etats-Unis, est porté disparu depuis le 2 octobre, jour où il s'est rendu au consulat saoudien à Istanbul.

Sa fiancée assure qu'il n'en est pas ressorti.

Selon des sources proches des services de sécurité turcs, il y a été tué par une équipe d'une quinzaine de Saoudiens repartis le jour même dans leur pays.

Depuis que l'affaire Khashoggi a éclaté, plusieurs entreprises des secteurs des médias, de la technologie et de la finance ont décidé de ne pas participer au "Davos du désert", une conférence internationale sur l'investissement qui aura lieu du 23 au 25 octobre à Ryad.

Les dirigeants de Google, filiale d’Alphabet, ont décidé de se retirer de cette conférence économique destinée à attirer des investissements dans le royaume.

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ROME - Le gouvernement italien a approuvé hier un projet de budget pour 2019 qui prévoit d'augmenter les dépenses de protection sociale, d'abaisser l'âge légal de la retraite et de creuser le déficit, au risque de déclencher un affrontement avec la Commission européenne.

Le gouvernement de coalition réunissant la Ligue (extrême droite) et le Mouvement 5 Etoiles (M5S, autoproclamé "antisystème") avait déjà dévoilé les grandes lignes du texte en annonçant prévoir un déficit budgétaire 2019 de 2,4% du produit intérieur brut (PIB).

Cet objectif est certes inférieur au plafond européen fixé à 3% du PIB mais il marque un net accroissement comparé au chiffre de 1,8% attendu cette année et à la trajectoire financière prévue par le précédent gouvernement.

Bruxelles insiste en outre pour que les pays de la zone euro lourdement endettés, dont fait partie l'Italie, se rapprochent autant que possible de l'équilibre budgétaire.

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SEOUL, 16 octobre (Reuters) - Les deux Corées et le commandement des Nations Unies se retrouvent aujourd'hui pour leur première réunion tripartite afin de discuter de la démilitarisation de la frontière entre les deux pays, a annoncé le ministre sud-coréen de la Défense.

Les dirigeants des deux pays ont signé un pacte militaire mi-septembre lors du dernier sommet intercoréen, qui met fin aux exercices militaires, instaure une zone d'exclusion aérienne près de leur frontière et ordonne le retrait progressif des mines et des postes de garde dans la "zone démilitarisée"(DMZ).

La rencontre du jour doit permettre de constater les efforts mis en place pour démilitariser la zone, notamment dans le retrait des mines et des postes de garde, les ajustements des équipements de surveillances à la frontière, précise l'agence de presse Yonhap, qui cite des responsables du ministère.

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BRASILIA - Le candidat de l'extrême droite à l'élection présidentielle au Brésil, Jair Bolsonaro, arrivé très largement en tête du premier tour du scrutin, est donné vainqueur de l'élection selon un sondage Ibope publié hier.

Jair Bolsonaro est crédité de 59% des intentions de vote pour le second tour de l'élection, qui aura lieu le 28 octobre, contre 41% pour le candidat du Parti des travailleurs (PT, gauche) Fernando Haddad.

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PARIS - Le remaniement gouvernemental provoqué par la démission du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb il y a près de deux semaines n'a pas eu lieu en raison des inondations qui ont fait douze morts dans l'Aude, où Emmanuel Macron se rendra "dès que possible", a fait savoir l'Elysée.

La présidence n'a pas souhaité préciser si la nouvelle équipe gouvernementale, qui doit permettre de lancer l'acte II du quinquennat du chef de l'Etat, serait dévoilée avant le prochain conseil des ministres, prévu mercredi.

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PARIS - Le sort du secrétaire général de Force ouvrière, Pascal Pavageau, est incertain après le tollé provoqué par la révélation de l'existence d'un fichier interne contenant des commentaires injurieux à propos de cadres de l'organisation.

Son éviction pourrait, selon des analystes, modifier le positionnement du troisième syndicat de France, traditionnellement réformiste mais devenu un opposant radical à la politique d'Emmanuel Macron depuis l'élection en avril dernier de Pascal Pavageau à l'issue d'un congrès houleux.

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PARIS - La justice française a saisi une partie des indemnités de départ de l'ancien PDG de Lafarge, Bruno Lafont, mis en examen pour financement d'une entreprise terroriste dans l'affaire de la cimenterie syrienne du groupe, a-t-on appris hier de sources proches du dossier.

Le conseil d’administration de Lafarge avait décidé en mai 2015 l’octroi d’un bonus de 2,5 millions d'euros à Bruno Lafont pour son rôle dans la fusion du cimentier français avec le suisse Holcim. Et en juillet de la même année, il s'était vu accorder 5,9 millions d'euros d'indemnités de départ.