"GILETS JAUNES"

CHANTAL JOUANNO RENONCE À ORGANISER LE GRAND DÉBAT NATIONAL

PARIS - Chantal Jouanno, cible d'une polémique sur le montant de son salaire, a annoncé mardi sur France 2 qu'elle se retirait du pilotage du grand débat national promis par Emmanuel Macron pour apaiser la contestation des "Gilets jaunes", afin de garantir les conditions "sereines" de son déroulement.

Elle se maintient cependant à la présidence de la commission nationale du débat public (CNDP).

L'hebdomadaire Marianne avait révélé lundi que la présidente de la CNDP percevait 14.700 euros brut par mois en 2019 pour diriger l'organisation de ce débat, dont le coup d'envoi devait être donné le 15 janvier par Emmanuel Macron.

QUARANTE GARDES À VUE POUR LE PÉAGE DE BESSAN

TOULOUSE - Quarante personnes ont été interpellées et placées en garde à vue mardi matin dans le cadre de l'enquête sur l'incendie par des "Gilets jaunes" du péage autoroutier de Bessan sur l'A9, dans l'Hérault, à la mi-décembre, a annoncé la gendarmerie.

L'opération judiciaire a mobilisé 160 gendarmes sur commission rogatoire du parquet de Béziers.

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CRISE SÉCURITAIRE À LA FRONTIÈRE MEXICAINE, DIT TRUMP, SANS PROCLAMER L'ÉTAT D'URGENCE

WASHINGTON - Donald Trump a demandé mardi au Congrès de débloquer 5,7 milliards de dollars (4,9 milliards d'euros) pour la construction d'une barrière à la frontière avec le Mexique, disant être disposé à ce que cette clôture soit en acier, plutôt qu'en béton, à la demande des démocrates.

Lors d'une allocution télévisée retransmise en direct depuis le bureau Ovale, le président américain n'a toutefois pas proclamé l'état d'urgence nationale qu'il avait dit envisager comme solution pour sécuriser la frontière Sud des Etats-Unis. Une telle mesure lui aurait permis de valider unilatéralement le financement de la construction d'un mur.

Donald Trump, qui a insisté durant son discours sur la crise sécuritaire croissante à la frontière mexicaine, est apparu disposé à trouver une solution avec les démocrates pour sortir de l'impasse budgétaire au Congrès.

Le refus des parlementaires démocrates de voter le déblocage des fonds pour la construction d'un mur anti-immigration à la frontière mexicaine est à l'origine de la fermeture partielle de l'administration fédérale ("shutdown"), qui dure depuis le 22 décembre et affecte à des degrés divers 800.000 fonctionnaires.

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USA-MANAFORT AURAIT MENTI SUR SES ÉCHANGES AVEC UN RUSSE

NEW YORK - Paul Manafort, ancien directeur de campagne de Donald Trump, a été accusé par le procureur spécial Robert Mueller d'avoir menti sur ses communications avec un ressortissant russe, selon des documents juridiques rendus publics par erreur mardi.

Selon les documents, Mueller accuse Manafort de lui avoir menti et d'avoir effectivement partagé des sondages d'opinions sur la campagne électorale américaine de 2016 avec l'homme d'affaires russe Konstantin Kilimnik, soupçonné par Mueller d'avoir des liens avec les services du renseignement russe.

Les services du procureur Mueller doivent déposer d'ici à lundi auprès d'un tribunal fédéral de Washington, à la demande de la juge du district de Columbia, Amy Berman Jackson, une synthèse détaillant les manquements de Manafort à l'accord de plaider coupable qu'il avait conclu en septembre dernier sur des chefs d'accusation de conspiration contre les Etats-Unis et de conspiration d'entrave à la justice.

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BREXIT-CAMOUFLET POUR THERESA MAY À LA CHAMBRE DES COMMUNES

LONDRES - La Première ministre Theresa May a essuyé un revers mardi à la Chambre des Communes où une majorité de députés a obtenu d'être consultée si l'hypothèse d'un Brexit sans accord se matérialisait.

Par 303 voix pour et 296 contre, ils ont adopté une mesure contraignant le gouvernement à obtenir un feu vert explicite du parlement pour le cas d'un Brexit sans accord. Sans cet accord, le gouvernement ne pourra pas invoquer certaines prérogatives en matière de législation fiscale, prévoit la disposition votée mardi.

Le gouvernement s'est efforcé de minimiser la portée de ce vote, disant juger qu'il ne changeait rien au fond du problème.

L'ACCORD DE SORTIE DE L'UE SERA BIEN VOTÉ LE 15 AUX COMMUNES

LONDRES - Le vote sur l'accord de sortie de l'Union européenne conclu avec Bruxelles aura lieu le 15 janvier à la Chambre des Communes, a confirmé mardi le porte-parole de la Première ministre britannique à l'issue d'une réunion du cabinet restreint.

Theresa May a de nouveau démenti toute intention de reporter la rupture avec l'UE, a-t-il ajouté. L'idée a peut-être été évoquée par des responsables européens mais pas à Londres, a poursuivi le porte-parole.

--- DRONE-LES VOLS AU DÉPART DE HEATHROW SUSPENDUS DURANT UNE HEURE

LONDRES - Les vols ont repris mardi dans la soirée à l'aéroport de Londres-Heathrow, après avoir été perturbés pendant une heure à cause d'un drone aperçu au-dessus des lieux.

La localisation d'un drone - dont les survols sont interdits - avait entraîné la suspension, à partir de 17h05 GMT, de tous les vols au départ de cet aéroport, le plus fréquenté d'Europe en termes de passagers.

En décembre, des drones qui avaient survolé illégalement Gatwick, autre aéroport londonien, avaient paralysé le trafic aérien pendant trois jours au départ et à l'arrivée de cet aéroport. Un millier de vols avaient dû être annulés ou déroutés, ce qui avait affecté 140.000 passagers.

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COMMERCE-LES DISCUSSIONS USA-CHINE VONT CONTINUER MERCREDI

PEKIN - Les négociations commerciales sino-américaines se prolongeront mercredi une troisième journée, ont dit mardi des membres de la délégation américaine, dans un contexte marqué par des signes de progrès sur certains dossiers, dont les achats de produits agricoles américains et un meilleur accès aux marchés chinois.

Selon des sources proches des négociations, les deux plus grandes puissances économiques mondiales sont en revanche plus éloignées sur les questions de réformes structurelles réclamées par l'administration Trump à la Chine en matière de droits de la propriété intellectuelle et de transferts forcés de technologie.

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LE PROCÈS DE WEINSTEIN POUR AGRESSION SEXUELLE FIXÉ AU 6 MAI

NEW YORK - Le procès de l'ex-producteur de cinéma Harvey Weinstein pour l'agression sexuelle de deux femmes s'ouvrira le 6 mai à Manhattan, a fait savoir mardi son avocat.

Weinstein est accusé d'avoir contraint une femme à un acte de sexe oral en juillet 2006 et d'avoir violé une autre femme en mars 2013. Il est poursuivi pour cinq chefs d'accusation, dont celui de viol, et encourt une peine qui peut aller jusqu'à la réclusion à perpétuité.

--- MARIANI OFFICIALISE SON RALLIEMENT AU RN POUR LES EUROPÉENNES

PARIS - L'ancien ministre des Transports et membre des Républicains (LR) Thierry Mariani officialise mardi son ralliement à la liste du Rassemblement national (RN, ex-FN) en vue des élections européennes, dans une interview au Parisien.

Thierry Mariani se dit déçu par l'actuel dirigeant des LR, Laurent Wauquiez. "J'attendais de lui qu'il ait le courage de renverser la table et, comme François Mitterrand l'a fait à gauche avec le Programme commun, qu'il remette sur la table la question des rapprochements et des alliances. Or, il ne va rien changer", estime-t-il.

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REBOND D'EMMANUEL MACRON DANS L'OPINION-SONDAGE IFOP

PARIS - La cote de popularité d'Emmanuel Macron enregistre un rebond en janvier après avoir atteint à la fin de l'année 2018 un plus bas inédit, montre le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio publié mardi.

Selon cette enquête menée les 3 et 4 janvier, l'action du chef de l'Etat réunit 28% d'opinions positives, en hausse de cinq points de pourcentage par rapport à décembre, quand seuls 23% de sondés approuvaient son action.

Un peu moins de trois quarts des sondés (72%, en baisse de quatre points) n'approuvent pas l'action d'Emmanuel Macron.

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CARLOS GHOSN CLAME SON INNOCENCE DEVANT LA JUSTICE JAPONAISE

TOKYO - L'ancien président de Nissan, Carlos Ghosn, a déclaré avoir été injustement placé en détention et nié tout acte délictueux mardi lors d'une audience devant le tribunal du district de Tokyo, sa première apparition publique depuis son arrestation le 19 novembre sur des accusations de malversations financières.

Le président du tribunal du district de Tokyo a déclaré que Ghosn, qui est toujours PDG de Renault et de l'alliance Renault-Nissan, était maintenu en détention car il présentait un risque de fuite et de dissimulation de preuves.

Dans un communiqué publié dans la foulée de l'audience, Nissan a dit qu'une enquête interne avait permis de mettre au jour des preuves substantielles et convaincantes de fautes commises par Carlos Ghosn.

La ministre française du Travail, Muriel Pénicaud, a demandé de son côté le respect de la présomption d'innocence du PDG de Renault.