Carlos Ghosn a été arrêté le 19 novembre dernier à Tokyo sur des accusations de sous-évaluation de ses revenus. Sa période légale de 22 jours de détention prendra fin ce lundi.

Un tribunal brésilien a accordé à Ghosn un droit d'accès à cet appartement situé dans le quartier de Copacabana. Mais Nissan a lancé une procédure d'appel.

"Nissan coopère avec les autorités dans l'enquête sur une faute éventuelle de la part de son ancien président et s'affaire à éviter la destruction de toute preuve potentielle susceptible de se produire si l'accès aux résidences en question est autorisé", a déclaré un porte-parole du constructeur.

"Nissan a identifié de graves fautes liés à la déclaration des revenus de M. Ghosn. L'entreprise a fourni des informations au bureau des procureurs du Japon et coopère pleinement à son enquête", a-t-il ajouté.

Ghosn est accusé de n'avoir déclaré qu'environ la moitié des quelque 10 milliards de yens (78 millions d'euros) de sa rémunération perçue sur une période de cinq ans allant jusqu'à 2010.

Le quotidien financier Nikkei a rapporté vendredi que Carlos Ghosn, pour l'instant remplacé temporairement à la tête de Renault, devrait être inculpé lundi mais qu'il ne serait probablement pas libéré.

Une source proche du bureau des procureurs a confirmé à Reuters que Carlos Ghosn, de même que son ancien conseiller Greg Kelly ainsi que Nissan, en tant que personne morale, pourraient être inculpés dès lundi.

(Ayai Tomisawa, Ritsuko Ando, Norihiko Shirouzu et William Mallard; Henri-Pierre André pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Renault, Nikkei 225, MITSUBISHI MOTORS CORPORATION