PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le constructeur automobile Groupe PSA et son partenaire chinois Dongfeng Motors, qui détient 12,2% du capital du groupe tricolore, ont décidé de diviser par deux les effectifs de leur coentreprise, Dongfeng Peugeot Citroën Automobiles (DPCA), a rapporté vendredi Reuters en citant un document interne.

DPCA abaisserait ainsi le nombre de ses salariés de 8.000 à environ 4.000 en fermant l'un de ses quatre sites industriels en Chine et en en vendant un autre. Selon Reuters, ces décisions sont le fruit d'un accord noué en juillet entre Carlos Tavares, le président du directoire de PSA, et Zhu Yanfeng, le président de Dongfeng.

Dans le cas où cet accord ne donnerait pas satisfaction, Reuters indique, en citant deux sources proches du dossier, que Carlos Tavares pourrait mettre un terme au partenariat avec Dongfeng, noué en 1992, voire cesser toute activité en Chine.

Contacté par l'agence Agefi-Dow Jones, un porte-parole de PSA n'a pas souhaité commenter ces informations, rappelant cependant que le groupe tricolore travaille étroitement avec son partenaire chinois pour améliorer ses performances en Chine.

PSA connaît depuis plusieurs années d'importantes difficultés en Chine où ses ventes ont fondu, passant de 734.000 véhicules en 2014 à 252.000 en 2018. Au premier semestre 2019, les ventes du groupe dans la région Chine et Asie du Sud-Est ont encore chuté de 60,6%. Les difficultés du groupe en Chine ont pénalisés ses bénéfices semestriels à hauteur de 302 millions d'euros, en raison notamment de dépréciations d'actifs.

Carlos Tavares avait déclaré en juillet que toute décision de PSA pour améliorer ses performances en Chine serait prise conjointement avec son partenaire Dongfeng. Le président du directoire de PSA avait toutefois indiqué qu'il n'excluait pas de vendre une usine en Chine si les surcapacités du groupe étaient trop importantes.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: LBO

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