"Ce que nous voulons, c'est que les grandes entreprises qui jouent un rôle de premier ordre demeurent compétitives après la crise", a déclaré le ministre allemand de l'Economie, Peter Altmaier, à la radio Deutschlandfunk.

"Nous ferons tout pour nous assurer que nous aurons toujours une transporteur aérien national fort", a renchéri son adjoint, Thomas Bareiss, devant des journalistes, tout en estimant qu'il était trop tôt pour discuter des mesures qui pourraient aider Lufthansa.

A l'image d'autres compagnies aériennes, Lufthansa - premier groupe européen de transport aérien - est quasiment à l'arrêt en raison de l'épidémie de coronavirus qui selon le président du directoire de Lufthansa, Carsten Spohr, fait perdre un million d'euros "par heure" au groupe.

Il y a deux semaines, Carsten Spohr a annoncé être en discussion avec les gouvernements allemand, suisse, belge et autrichien - pays où Lufthansa possède également des filiales - au sujet d'aides financières à même d'assurer rapidement sa solvabilité.

Selon plusieurs sources proches du dossier, la compagnie aérienne allemande espère boucler cette semaine un plan de sauvetage qui pourrait atteindre au total les 10 milliards d'euros.

En France, Air France-KLM a annoncé vendredi avoir obtenu une aide de 7 milliards d'euros de la part de l'Etat français pour faire face à la quasi-paralysie du trafic aérien mondial et précisé que les discussions se poursuivaient avec l'Etat néerlandais, également actionnaire du groupe.

(Thomas Seythal et Elke Ahlswede, version française Nicolas Delame, Henri-Pierre André et Marine Pennetier)