HONG KONG

UNE MARÉE HUMAINE POUR RÉCLAMER LA DÉMISSION DE LAM

HONG KONG - Au lendemain de la suspension du projet de loi contesté sur l'extradition, des centaines de milliers de personnes sont de nouveau descendues dimanche dans les rues à Hong Kong pour appeler au retrait définitif de ce texte et à la démission de la chef du gouvernement hongkongais, Carrie Lam.

Vêtus de noir, tenant pour certains des oeillets blancs à la main, ils ont applaudi avec force les appels à sa démission relayés par haut-parleur.

Le cortège a quitté en début d'après-midi Victoria Park, le lieu de rassemblement, en direction du siège du gouvernement. Les manifestants de tout âge ont formé une marée humaine qui a bloqué les rues, les passerelles et les stations de métro du centre financier de Hong Kong, exprimant leur colère contre Carrie Lam et contre les forces de l'ordre qui sont intervenues brutalement mercredi dernier.

Des secouristes ont pris en charge des manifestants pris de malaise sous l'effet de la chaleur régnant sur Hong Kong, où le mercure frôlait les 30°C.

S'efforçant d'apaiser les contestataires, Carrie Lam a présenté ses excuses "humbles et sincères" au lendemain de la suspension pour une durée indéterminée du projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine qui a soulevé une vague de contestation dans l'ancienne colonie britannique.

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PÉTROLIERS: RYAD ACCUSE L'IRAN, DIT VOULOIR ÉVITER UN CONFLIT

DUBAI - Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salman, a accusé l'Iran d'être responsable de l'attaque menée jeudi contre deux pétroliers dans le golfe d'Oman, près du détroit d'Ormuz, selon des propos rapportés dimanche par le journal saoudien Acharq al Awsat.

"MBS" a ajouté que le royaume wahhabite ne souhaitait pas qu'une guerre éclate dans la région mais que Ryad n'hésiterait pas à répondre à toute attaque contre ses intérêts vitaux.

L'Arabie saoudite a réclamé samedi que des mesures soient prises en urgence pour assurer la sécurité du transport maritime dans le Golfe, alors que quatre navires avaient déjà été victimes d'explosions similaires au large des Emirats le 12 mai dernier.

Les Etats-Unis ont imputé à Téhéran la responsabilité de l'attaque, diffusant une vidéo https://cdn.dvidshub.net/media/video/1906/DOD_106899258/DOD_106899258.mp4 établissant selon eux la preuve de son implication. La République islamique a démenti toute responsabilité dans ces événements qui ont exacerbé les tensions dans le Golfe.

Dans ce contexte de nouvel accès de fièvre dans ses relations avec les Etats-Unis dans le Golfe, TÉHÉRAN va continuer de réduire les engagements qu'il a pris sur le contrôle de son programme nucléaire si les pays signataires de l'accord conclu à Vienne en juillet 2015 n'apportent pas des "signaux positifs" à son application, a annoncé le président iranien Hassan Rohani samedi.

Le chef de la République islamique a fait cette déclaration lors d'une réunion à Douchanbé, au Tadjikistan, des dirigeants de pays d'Asie centrale ainsi que de la Russie et de la Chine.

"L'Iran ne peut évidemment pas s'en tenir à cet accord de manière unilatérale", a déclaré Hassan Rohani lors de la Conférence sur l'interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA). "Il est nécessaire que toutes les parties prenantes à cet accord contribuent à son rétablissement."

Le plan d'action conjoint (JCPoA), signé par l'Iran et par les pays membres du groupe P5+1 (Chine, Russie, USA, France, Grande-Bretagne et Allemagne) en juillet 2015 à Vienne, prévoit un contrôle du programme nucléaire iranien en échange d'une levée progressive des sanctions économiques.

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TENTATIVE D'AGRESSION À L'ARME BLANCHE CONTRE DES MILITAIRES À LYON

LYON - Un homme vêtu d'une djellaba et armé d'un couteau a été interpellé dimanche à Lyon après avoir menacé des soldats de l'opération Sentinelle dans l'enceinte d'un hôpital militaire, a annoncé le procureur de Lyon.

L'homme, dont les motivations ne sont pas connues, a été neutralisé par un tir d'un des militaires visés.

Blessé à la jambe, il a été hospitalisé. La tentative d'agression a eu lieu peu avant 15h00 dans l'enceinte de l'hôpital Desgenettes.

Une enquête, confiée à la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ), a été ouverte pour «tentative d’homicide volontaire sur personnes chargées d’une mission de service public», a précisé le procureur, Nicolas Jacquet.

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DARMANIN PRÉVOIT €1 MD DE COUPES DANS LES NICHES FISCALES

PARIS - La réduction des niches fiscales pour les entreprises dégagera un milliard de recettes supplémentaires en 2020 qui, combinées à quatre milliards d'euros d'économies sur la dépense publique, permettront de financer les nouvelles baisses d'impôt promises aux particuliers, a annoncé dimanche le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin.

Intervenant lors du "Grand Jury" organisé par Le Figaro, LCI et RTL, Gérald Darmanin a ainsi précisé les modalités du financement de la baisse de cinq milliards d'euros de l'impôt sur le revenu annoncée fin avril par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des "Gilets jaunes", dont Edouard Philippe avait fixé les grandes lignes lors de son discours de politique générale mercredi dernier.

Pour financer ce nouveau geste fiscal en faveur des particuliers sans dégrader la trajectoire de redressement des comptes publics, le gouvernement compte donc passer par "un milliard de baisse (...) sur les niches (fiscales des entreprises) et quatre milliards sur l'économie que fer(ont) l'Etat et le champ social", a déclaré le ministre.

Dans le détail, Bercy prévoit comme annoncé par le Premier ministre de se concentrer sur les niches fiscales jugées "antiécologiques" ou "antisociales", comme le taux réduit des taxes sur le gazole non routier (GNR) dont bénéficient certains secteurs industriels dont le BTP ou encore la déduction forfaitaire pour frais professionnels (DFS), un abattement de charges patronales réservé aux entreprises de certains secteurs, notamment le bâtiment.

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PARIS, BERLIN ET MADRID LANCENT LEUR FUTUR AVION DE COMBAT

PARIS - Les ministres française, allemande et espagnole de la Défense signeront lundi l'accord cadre lançant la coopération trilatérale sur l'avion de combat du futur (SCAF), qui doit remplacer les Rafale et Eurofighter à l'horizon 2040.

Une fois l'accord signé au Salon aéronautique du Bourget (Seine-Saint-Denis), les industriels remettront leurs propositions pour la conception de démonstrateurs aux Etats, qui veulent y répondre rapidement, si possible d'ici fin 2019.

L'objectif est un premier vol de démonstrateur vers 2026.

La France est leader du projet, piloté par Dassault Aviation et Airbus auxquels un contrat de 65 millions d'euros pour définir le concept et les architectures a été notifié en février.

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BOEING JUGE QU'IL LUI FAUDRA DU TEMPS POUR REGAGNER LA CONFIANCE

PARIS - Le président de Boeing a jugé dimanche que l'avionneur américain avait commis une erreur en mettant en place un système d'alerte de cockpit défectueux sur le 737 MAX et qu'il lui faudrait du temps pour rétablir la confiance des clients dans la sillage de deux accidents mortels.

Dennis Muilenburg a estimé que Boeing n'avait pas réussi à communiquer correctement avec les régulateurs et les clients, mais le dirigeant a défendu l'approche globale d'ingénierie et de conception du logiciel au centre des enquêtes sur les accidents de l'appareil.

Il a également reconnu que la société avait commis une erreur en omettant de divulguer aux régulateurs et aux clients son voyant d'avertissement de cockpit défectueux sur son 737 MAX, ajoutant que cet échec faisait partie des revues menées par les régulateurs mondiaux.

Dennis Muilenburg, sous le feu des critiques pour la conception du 737 MAX et la gestion de la crise par Boeing, a dit constater avec le temps "une convergence croissante des régulateurs" sur la date de remise en service de l'appareil.