KYIV, 9 février (Reuters) - SpaceX, la société d'Elon Musk, devrait choisir son camp entre l'Ukraine et la Russie, a déclaré jeudi un conseiller présidentiel ukrainien, après que la société a déclaré qu'elle limitait l'utilisation par Kyiv des dispositifs Internet Starlink qui lui permettent de contrôler ses drones.

Gwynne Shotwell, présidente et directrice générale adjointe de SpaceX, a déclaré mercredi que le service Starlink - qui a fourni des communications à large bande aux forces de sécurité ukrainiennes - n'a "jamais été conçu pour être utilisé comme une arme".

Mikhaïlo Podolyak, un conseiller du président ukrainien Volodimir Zelensky, a critiqué la décision sur Twitter, une autre des entreprises détenues par Elon Musk.

"Un an de résistance ukrainienne (et) les entreprises doivent décider : soit elles sont du côté de l'Ukraine (et) du droit à la liberté, et ne cherchent pas à faire du mal. Ou elles sont du côté de la Russie (et) de son 'droit' de tuer et de s'emparer de territoires", a écrit Mikhaïlo Podolyak.

"SpaceX (Starlink) et (Gwynne) Shotwell devraient choisir une option précise", a-t-il ajouté.

L'armée ukrainienne utilise des milliers de dispositifs Starlink pour communiquer sur le terrain. Certains de ces appareils ont été fournis gratuitement par l'entreprise.

Malgré l'importance de Starlink pour Kyiv, Mikhaïlo Podolyak a critiqué Elon Musk plus d'une fois depuis le début de l'invasion russe.

Il a rejeté les idées de "paix" avancées par le milliardaire, notamment de laisser la Crimée annexée à la Russie, dénonçant un "échange de territoires étrangers contre une paix illusoire". (Reportage Max Hunder, version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)