Le CAC40 (+0,05%) lâche tous ses gains au cours de la dernière heure, dans le sillage de Wall Street qui bascule dans le rouge, suite à la propagation de la rumeur d'une démission de Gary Cohn, le 2ème conseiller pour les questions économiques de Donald Trump qui a fait connaître sa désapprobation concernant les mesures protectionnistes annoncées via Twitter par le Président.

Gary Cohn (ex-Goldman Sachs) passe pour un des garants de la tradition du 'free trade' à la Maison Blanche: son départ signifierait un virage protectionniste de l'Amérique (le Mexique se dit prêt à riposter), lequel faisait partie des composantes phares du programme économique de D.Trump ('America First').

L'euro-Stoxx50 (+0,1%) a rétrogradé de 3.385 vers 3.358Pts, malgré la hausse de +1,5% observée à Milan (son avance avait dépassé les +2% cet après-midi).
La réouverture de New York était prometteuse mais la 'rumeur Cohn' a inversé la vapeur : le Nasdaq qui affichait près de +0,8% de hausse initialement (à 7.378) ne grappille plus que 0,1% à 7.335, le S&P500 cédant 0,2% et le Dow Jones -0,4% à 24.775.

Du côté des indicateurs du jour, Wall Street a découvert un repli de -1,4% des commandes à l'industrie aux Etats-Unis au titre du mois de janvier contre +1,8% en décembre (c'est la 1ère baisse de cet indice depuis juillet 2017, les intempéries de mi-janvier ont un peu paralysé l'activité, c'est assez traditionnel en cette période de l'année).

Robert Kaplan de la FED a réaffirmé en début d'après-midi que le scénario à privilégier reste celui de 3 hausses de taux cette année, dont une imminente la semaine prochaine.

'Le marché a plutôt bien résisté au résultat des élections en Italie qui devrait aboutir selon toute logique à une coalition d'extrême-droite dirigée par Salvini, actuellement à la tête de la Ligue du Nord', observe Saxo Banque, pour qui 'cette relative quiétude des investisseurs s'explique essentiellement par la force de frappe de la BCE, laquelle est toujours perceptible sur le marché et empêche toute spéculation intempestive'.


Sur le marché des changes, l'euro grimpe brutalement vers 1,2415 face au Dollar soudain affaibli par la perspective de la démission de G.Cohn. Le baril de WTI poursuit sa hausse avec +2,5% à 63$ sur le NYMEX.

La chute du Dollar s'est accompagnée d'une brusque tension des taux en Europe avec des OAT passant brièvement de 0,90 à 0,99% avant de se tempérer vers 0,94%, le Bund grimpant de 4Pts à 0,675%.

S'agissant des valeurs, Telecom Italia prend plus de 6% à Milan et signe la plus forte progression du jour. A en croire Bloomberg, le fonds d'investissement activiste Elliott Management est en train de constituer une position au capital de l'opérateur afin de 'contrer' son premier actionnaire, le 'conglomédias' français Vivendi.

Enfin, on notera à Paris la très bonne tenue de Thales dont le titre, leader du SBF 120, engrange 6,3% sur fond de hausse de 9% du bénéfice net ajusté part du groupe en 2017 à 982 millions d'euros. Le groupe prévoit au surplus une croissance organique de 4 à 5% du chiffre d'affaires ainsi qu'un Ebit compris entre 1,62 et 1,66 milliard d'euros cette année.

Eurofins, dopé par ses trimestriels records bondit de +6,4%, et s'impose comme large leader du SBF-120, Valéo avec +3,1% et Renault +1,5% sont leaders du CAC40, avec ST Micro (+2,1%).

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