En marge d'une conférence organisée par Paris Europlace, il a souligné que la Société générale avait la chance d'avoir des pôles d'activités à la fois à Paris et à Londres et qu'il lui était ainsi facile de s'adapter au Brexit.

Séverin Cabannes n'a pas précisé combien d'emplois étaient concernés à Londres par son plan post-Brexit, soulignant toutefois que Paris serait leur principale destination.

Lors de la même conférence, Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase & Co, a déclaré que la banque américaine devrait probablement faire de Francfort sa base légale en Europe après le Brexit, ajoutant toutefois qu'une partie de ses effectifs pourrait également être transférée dans d'autres pays.

"Nous allons probablement utiliser la banque de Francfort, parce que nous avons déjà les licences", a-t-il observé.

"Mais les collaborateurs pourraient être à Paris, aux Pays-Bas ou à Madrid (...) Nous n'avons pas encore décidé, nous sommes ici pour discuter", a ajouté Jamie Dimon.

Le directeur général de HSBC, Stuart Gulliver, a confirmé pour sa part qu'il prévoyait de transférer environ un millier de salariés de Londres à Paris en cas de Brexit "dur".

Il a jugé par ailleurs "très, très positives" les réformes récemment annoncées par le gouvernement français, si elles sont appliquées.

Le Premier ministre français, Edouard Philippe, a dévoilé vendredi un ensemble de mesure destinées à améliorer l'attractivité de la place de Paris.

HSBC est pour l'heure la seule grande institution financière installée à Londres à avoir décidé officiellement de faire de Paris sa base européenne après le Brexit.

Les banques doivent disposer d'un passeport européen pour exercer dans l'ensemble de l'Union européenne. Or les activités basées à Londres risquent de perdre ce passeport avec la sortie programmée de la Grande-Bretagne de l'UE.

(Maya Nikoaeva et Leigh Thomas; Jean-Michel Bélot pour le service français)