EDF n'est pas en situation d'urgence financière et ne discute pas avec le gouvernement en vue d'une augmentation de capital, a déclaré jeudi son PDG, Jean-Bernard Lévy.

Une source proche de la direction d'EDF et des analystes interrogés par Reuters ont estimé le mois dernier que la chute de la production nucléaire et des prix liée à l'épidémie de coronavirus risquait de contraindre l'Etat à recapitaliser massivement l'électricien public courant 2020.

"Le groupe dispose d'une position de liquidités très solide avec à fin 2019 plus de 22 milliards et 10 milliards d'euros disponibles au-delà sous forme de lignes de crédit, il n'y a donc pas d'urgence financière", a déclaré Jean-Bernard Lévy lors de l'assemblée générale des actionnaires d'EDF, qui se tenait à huis clos.

"Nous ne sommes en rien en discussion aujourd'hui avec le gouvernement sur une augmentation de capital", a-t-il ajouté.

Jean-Bernard Lévy a également souligné que le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche) avait été "très considérablement" ralenti par les mesures de confinement mises en oeuvre pour freiner la propagation du nouveau coronavirus.

"Dans les jours et les semaines qui viennent, le chantier devrait recommencer à reprendre un peu plus d'activité (...), nous aurons à ce moment-là à faire un bilan de ces interruptions et à voir dans quelle mesure elles impactent le calendrier", a-t-il ajouté, assurant ne pas avoir de raison aujourd'hui de modifier le calendrier de mise en service du réacteur, dont le chargement du combustible est prévu au quatrième trimestre 2022.

(Benjamin Mallet, édité par Bertrand Boucey)