Adidas a déclaré jeudi anticiper un retour à la rentabilité au troisième trimestre en l'absence de reconfinement à grande échelle, en misant sur la popularité croissance du sport et l'impact du télétravail sur les habitudes vestimentaires.

Près de la moitié des jeunes de 18 à 34 ans prévoient de faire du sport plus fréquemment en raison de la pandémie de coronavirus, a dit aux journalistes le président du directoire du groupe allemand, Kasper Rorsted, tandis que les trois quarts des entreprises envisagent de prolonger le recours au télétravail.

"L'environnement de travail va changer pour toujours", a-t-il souligné, en citant en exemple le triplement des ventes de la gamme de sandales de bain en plastique Adilette depuis le début de la crise.

L'équipementier sportif a toutefois été touché par la crise au premier semestre car la plupart de ses magasins ont été fermés et de grands événements sportifs comme les Jeux olympiques et l'Euro 2020 de football ont été reportés.

Le groupe allemand a toutefois renoué avec la croissance en Allemagne le mois dernier, a déclaré Kasper Rorsted. Il a précisé qu'Adidas s'attendait à une reprise des ventes au troisième trimestre dans l'hypothèse où plus de 90% des magasins resteraient ouverts. La baisse du chiffre d'affaires par rapport au troisième trimestre 2019 pourrait ainsi être limitée à moins de 10%.

A la Bourse de Francfort, l'action Adidas, qui a baissé de 17% depuis le début de l'année, gagnait 1,96% à 244,50 euros vers 12h15 GMT.

Au deuxième trimestre, Adidas a enregistré une perte opérationnelle de 333 millions d'euros alors que les analystes interrogés par Reuters prévoyaient une perte de 290 millions ainsi qu'une chute des ventes de 35% à 3,58 milliards d'euros alors que les analystes tablaient sur 3,3 milliards.

Le groupe s'attend pour le troisième trimestre à un bénéfice opérationnel compris entre 600 et 700 millions d'euros. Il a toutefois décidé de ne pas donner de prévisions pour l'ensemble de l'année.

(Emma Thomasson, version française Anait Miridzhanian, édité par Marc Angrand)