Michael O'Leary a annoncé lundi qu'il resterait cinq ans de plus à la tête de la compagnie à bas coûts irlandaise, qui a publié une perte trimestrielle de 20 millions d'euros au titre du troisième trimestre de son exercice fiscal.

Dans le cadre ce nouveau plan d'options, Michael O'Leary pourra acheter 10 millions d'actions au cours actuel de 11,12 euros s'il parvient à porter le bénéfice annuel du groupe à deux milliards d'euros, contre une prévision de 1,0 à 1,1 milliard pour l'exercice en cours, ou si le cours de l'action grimpe à 21 euros, a indiqué la compagnie irlandaise.

"Les modalités du plan vont exiger de lui de doubler la rentabilité de Ryanair à deux milliards d'euros par an et/ou de porter le cours de l'action à 21 euros par action au cours des cinq prochaines années pour pouvoir bénéficier de la totalité de ces options", a déclaré Ryanair dans un communiqué.

Si le cours de l'action atteint 21 euros, Michael O'Leary réalisera un bénéfice de 9,88 euros sur chacune des 10 millions d'actions auxquelles il sera éligible, soit un total de 98,8 millions d'euros.

Le transporteur a également offert à chacun de ses 11 administrateurs non exécutifs des options sur plus de 50.000 actions par personne aux mêmes conditions.

L'action Ryanair, qui a terminé stable vendredi à la Bourse de Londres, a chuté de plus de 42% depuis son pic à 19,39 euros en août 2017 en raison de tensions sociales, de grèves, de la hausse des coûts de carburant et d'une concurrence accrue sur les liaisons européennes courts-courrier.

Même s'il était dans le rouge au troisième trimestre, le groupe devrait générer un bénéfice sur l'ensemble de l'exercice en cours.

Michael O'Leary est le deuxième actionnaire de la compagnie avec 46 millions d'actions, soit environ 4% du capital.

Ryanair a annoncé lundi que les fonctions de Michael O'Leary évolueraient au cours des 12 prochains mois et qu'il dirigerait une nouvelle structure du groupe supervisant ses quatre filiales.

Dans le cadre de son contrat actuel, Michael O'Leary gagne "environ un million d'euros" par an et est éligible à des bonus annuels pouvant représenter jusqu'à 100% de son salaire, en fonction des performances, selon le rapport annuel de l'entreprise.

(Conor Humphries; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Marc Angrand)