Citi pourrait toutefois avoir du mal à reproduire certaines de ces performances au cours des prochains trimestres, notamment sur le plan des économies, d'autant que l'amélioration de 2% du bénéfice net sur un an doit aussi beaucoup à la baisse de son taux réel d'imposition, passé de 24% à 21%.

Le bénéfice des opérations poursuivies, avant impôts, a ainsi reculé de 1% à 6,012 milliards de dollars (5,317 milliards d'euros).

Le titre Citigroup cédait 0,41% après environ une heure d'échanges à la Bourse de New York, où l'indice des valeurs financières lâchait pour sa part 0,32%.

Troisième banque américaine par les actifs, Citi met l'accent sur le développement de son offre numérique pour tenter de gagner des clients particuliers sur son marché intérieur malgré la faiblesse de son réseau d'agences aux Etats-Unis. Dans un communiqué, Mike Corbat, le directeur général de la banque, a jugé que ces efforts produisaient de premiers résultats positifs.

La croissance de ses dépôts reste cependant toujours supérieure à l'étranger: elle a été de 3% à l'international et de seulement 1% en Amérique du Nord.

JPMorgan a fait état vendredi d'une croissance de 3% de ses dépôts aux Etats-Unis.

LE TRADING OBLIGATAIRE RÉSISTE

Mike Corbat s'est aussi félicité lundi de l'amélioration du rendement des fonds propres tangibles de Citi, à 11,9%, et du versement de 5,1 milliards de dollars aux actionnaires durant le trimestre.

"Nos activités auprès des particuliers et des clients institutionnels ont toutes deux réalisé de bonnes performances et nous avons constaté une bonne dynamique dans les domaines où nous investissons", a-t-il déclaré.

Les revenus de la banque d'investissement ont grimpé de 20% tandis que ceux du trading obligataire ont résisté avec une progression de 1%, ce qui contraste avec le déclin observé chez JPMorgan et Goldman Sachs.

La chute du 24% du trading actions a cependant pesé sur le chiffre d'affaires global, qui a baissé de 2% à 18,58 milliards de dollars, un résultat légèrement inférieur aux attentes des analystes.

Le revenu de la banque de détail, principale activité de l'établissement, est resté stable à 8,5 milliards de dollars en raison de la faiblesse de l'activité en Asie.

La marge nette d'intérêts du groupe a augmenté de huit points de base à 2,72% tandis que les dépenses d'exploitation se sont contractées de 3% à 10,58 milliards de dollars.

Tous ces éléments aboutissent à un bénéfice net de 4,71 milliards de dollars, soit 1,87 dollar par action contre 1,80 dollar attendu par les analystes selon les données IBES de Refinitiv.

(Imani Moise à New York et Siddharth Cavale à Bangalore; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

par Imani Moise et Siddharth Cavale