P&G résiste jusqu'à présent aux efforts de Nelson Peltz, cofondateur de Trian, qui bataille pour tenter d'obtenir un siège au conseil d'administration du groupe propriétaire des couches Pampers, de la lessive Ariel ou encore des rasoirs Gillette et dont la capitalisation boursière dépasse les 230 milliards de dollars (193 milliards d'euros).

Dans son document de 94 pages, Trian, cinquième actionnaire de P&G, a notamment proposé de réorganiser l'entreprise en "trois unités d'activité largement autonomes placées sous une mince holding."

"Les propositions de M. Peltz détruiraient de la valeur et nous pensons qu'elles constituent un nouvel exemple de sa vision erronée des activités de P&G", a réagi le groupe, qui compte actuellement quatre divisions, dans un communiqué.

En juillet déjà, Nelson Peltz avait dénoncé la performance boursière du groupe et sa "bureaucratie suffocante", réclamant sans succès un siège au conseil d'administration.

"Le conseil d'administration a évalué M. Peltz à l'aune de sa liste déjà établie de qualités et expériences requises et en a conclu qu'il ne répond pas à un besoin", déclare P&G dans son communiqué, ajoutant ne pas avoir reçu de recommandations positives de la part de personnes ayant travaillé avec lui.

Les actionnaires se prononceront par un vote le 10 octobre sur l'entrée éventuelle du financier au conseil d'administration.

A Wall Street, l'action P&G a clôturé en hausse de 0,27% à 92,97 dollars.

(Sruthi Ramakrishnan à Bangalore,; Véronique Tison et Bertrand Boucey pour le service français)