En dépit de la persistance d'un environnement de taux d'intérêt bas qui pèse sur les marges des banques, la filiale cotée du groupe Crédit agricole dit aborder l'année 2020 avec optimisme.

"Nous sommes optimistes pour 2020. Nous sommes dans toutes les cases sur notre trajectoire annoncée pour 2022", a déclaré Philippe Brassac, le directeur général de Crédit agricole SA, lors d'une conférence de presse.

L'établissement bancaire a vu son résultat net du quatrième trimestre 2019 grimper de près de 65% à 1,66 milliard d'euros.

Ses revenus ont de leur côté progressé de 5,5% à 5,12 milliards d'euros.

D'après les prévisions de quatre analystes compilées par Reuters, le marché tablait en moyenne sur un bénéfice net de 1,51 milliard.

Outre la banque d'investissement où les revenus ont bondi de plus de 50%, les comptes du Crédit agricole SA ont aussi bénéficié d'une reprise de provision d'un milliard d'euros suite à la décision du Conseil d'Etat de reconnaître le caractère déductible d'une charge liée à la vente de son ancienne filiale grecque Emporiki, plombée par la crise de la dette souveraine de la Grèce en 2010 et 2011. Sa filiale de services aux institutionnels Caceis a quant à elle tiré parti de ses opérations de croissance externe avec l'intégration des activités de Santander et l'acquisition du néerlandais Kas Bank.

Philippe Brassac a en outre déclaré que Crédit agricole n'entendait pas soumettre d'offre sur les activités de banque de détail de HSBC France, pas plus qu'elle n'en déposera pour mBank, la banque polonaise que Commerzbank a mise en vente.

(Maya Nikolaeva, version française Matthieu Protard)