par Elvira Pollina et Giuseppe Fonte

MILAN, 9 décembre (Reuters) - Telecom Italia (TIM) étudie l'intérêt des investisseurs pour le rachat de certains de ses actifs, ont déclaré vendredi des sources au fait de la question, alors que le gouvernement italien cherche des solutions pour redresser le groupe de télécommunications, lourdement endetté.

Le gouvernement de Giorgia Meloni a annoncé en novembre qu'il s'efforçait d'identifier avant la fin de l'année les meilleures options possibles pour le groupe, obligeant ainsi le groupe financier public CDP à suspendre son projet d'offre sur le réseau fixe de TIM.

Encouragé par le précédent gouvernement de Mario Draghi, ce plan s'inscrivait dans le cadre d'un projet plus vaste visant à regrouper les activités de réseaux de TIM et ceux de son concurrent Open Fiber afin de créer un unique réseau à haut débit contrôlé par la CDP.

Il constituait en outre un point central de la stratégie du directeur général de l'opérateur, Pietro Labriola, visant à scinder TIM en plusieurs divisions et à réduire sa dette.

Trois sources au fait de la question ont dit à Reuters que Pietro Labriola a récemment travaillé avec le fonds américain KKR, qui possède déjà une participation dans le réseau "dernier kilomètre" de TIM et a récemment renouvelé son intérêt après avoir essayé d'acheter l'ensemble du groupe cette année.

L'opérateur a également été en contact avec d'autres investisseurs potentiels, dont le groupe français de télécommunications Iliad et Poste Italiane et au moins deux prétendants ont exprimé leur intérêt pour TIM SA , la filiale brésilienne du groupe, ont précisé les sources.

La vente de cette filiale, qui génère environ 30% des bénéfices du groupe, ne convainc cependant pas le directeur général, pour qui l'opération pourrait être dangereuse pour la note de crédit de TIM, à moins qu'elle ne soit proposée à une valeur plus élevée, ont indiqué les sources.

Telecom Italia, KKR, Poste Italiane et Iliad ont tous refusé de commenter. (Reportage Elvira Pollina ; version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)