Le titre prenait 5,88% vers 08h35 GMT, plus forte hausse de l'indice européen FTSEurofirst 300 (+0,26%).

Le groupe finlandais considère que l'année 2019 a démarré lentement et que le premier semestre a été globalement faible mais il prédit un solide quatrième trimestre avec la progression de la demande pour les équipements 5G.

Il a confirmé ses objectifs annuels mais s'attend désormais à une légère progression du marché en 2019 alors qu'il le voyait stable précédemment.

"La demande est forte sur les marchés de pointe de la 5G, les Etats-Unis et la Corée", a déclaré son directeur général, Rajeev Suri, lors d'une conférence téléphonique.

Le marché pour cette nouvelle technologie mobile débutera cette année au Japon, au Proche-Orient, en Chine, dans les pays nordiques, en Italie et au Royaume-Uni, a-t-il ajouté.

Nokia dispose désormais de 45 contrats commerciaux sur la 5G et de neuf réseaux en fonctionnement. Il a cependant fait écho aux déclarations de son rival suédois Ericsson, qui prédit une concurrence de plus en plus féroce entre équipementiers dans le déploiement de la 5G.

Pour certains analystes, Nokia et Ericsson pourraient profiter des pressions exercées par les Etats-Unis sur Huawei, que Washington soupçonne de pouvoir favoriser l'espionnage de la Chine, ce que le groupe chinois dément.

Dans ce contexte, certains clients ayant des craintes sur le plan de la sécurité de leurs équipements réfléchissent à leurs fournisseurs, ce qui entraîne des pressions en termes d'investissements à court terme, a dit Nokia.

L'équipementier finlandais a ajouté que les tensions commerciales internationales et les difficultés sur le marché chinois l'incitaient aussi à être vigilant sur ses dépenses pour atteindre son objectif de 700 millions d'euros d'économies.

"Etant donné ces risques, nous continuerons à respecter une stricte discipline opérationnelle", a dit Rajeev Suri.

Nokia a réalisé sur la période avril-juin un bénéfice par action de 0,05 euro, contre une prévision moyenne des analystes de 0,03 euro selon les données Refinitiv.

"Nous sommes encore dans un creux mais leur redressement est bien plus rapide que ne l'envisageaient les gens", a commenté Alexander Peterc, analyste de Société Générale.

(Bertrand Boucey pour le service français)

par Tarmo Virki

Valeurs citées dans l'article : Ericsson AB, Nokia Oyj