Microsoft a annoncé mercredi la suppression d'environ 10.000 emplois, soit l'équivalent de 5% de ses effectifs dans le monde, ce qui se traduira par une charge exceptionnelle de 1,2 milliard de dollars dans ses comptes trimestriels.

Dans un courrier adressé à ses salariés, Satya Nadella, le directeur général du géant américain des logiciels et du 'cloud' explique qu'après avoir beaucoup investi durant la pandémie, les clients du groupe aspirent maintenant à optimiser leurs dépenses numériques en 'faisant davantage avec moins de moyens'.

'Il faut quand même remettre les choses dans leur contexte et rappeler que Microsoft avait embauché près de 75.000 personnes depuis 2019', souligne Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities, dans une note de réaction.

'Le groupe de Redmond n'avait alors pas eu d'autre choix que de s'aligner avec le rythme rapide des embauches chez les autres grands groupes technologiques et de dépenser à la manière d'une 'rock star' digne des années 80 afin de suivre le rythme de la demande', ajoute-t-il.

Dans sa lettre aux employés du groupe, Satya Nadella précise que Microsoft a prévu de supprimer des postes dans certaines activités appelées à être cédées, notamment dans le matériel informatique, mais que des embauches sont toujours prévues dans certains métiers jugés 'stratégiques'.

'La société va continuer d'investir dans le cloud, les fusions-acquisitions (Activision), les domaines d'innovation clé (ChatGPT) et rester dans la file de gauche en matière d'innovation', assure ainsi Dan Ives, chez Wedbush.

Cette annonce s'ajoute aux restructurations déjà amorcées chez Salesforce, Meta, Amazon, tous confrontés à un ralentissement de leur croissance après plusieurs années de développement rapide.

'C'est un moment difficile mais nécessaire pour protéger les marges et réduire les coûts alors que l'économie ralentit, une stratégie que Wall Street va sans doute apprécier', prédit Dan Ives.

Cotée à la Bourse de New York, l'action Microsoft progressait de 0,3% après ces annonces.

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