PARIS, 12 septembre (Reuters) - Le PDG d'Orange Stéphane Richard, dont le mandat actuel prend fin en mai 2022, se prononce pour un tandem à la tête de l'opérateur de télécommunications français, exprimant le souhait de rester président dans une telle hypothèse.

Dans une interview au Journal du Dimanche, l'ancien directeur de cabinet de l'ex-ministre de l'Economie Christine Lagarde dit attendre "avec sérénité" la décision de la cour d'appel de Paris, le 6 octobre, dans le dossier de l'arbitrage Bernard Tapie-Crédit Lyonnais.

"J’espère être relaxé, comme en première instance. S’il devait y avoir condamnation, le conseil d’administration et moi-même examinerions immédiatement la situation et nous prendrions les décisions qui s’imposent dans l’intérêt d’Orange", dit-il.

Interrogé sur l'avenir de la gouvernance du groupe, Stéphane Richard juge que les évolutions récentes dans la direction des groupes du CAC 40 - fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général dissociées - "est une bonne chose, si le tandem fonctionne".

"Il reviendra naturellement aux actionnaires d’Orange d’en décider le moment venu", poursuit-il.

"Rester dans le groupe en tant que président dans une gouvernance renouvelée et dissociée est mon souhait personnel, mais ce sera bien sûr au conseil d’administration d’en décider", souligne Stéphane Richard, briguant ainsi un quatrième mandat.

Le patron d'Orange, mis en difficulté en juin par une panne du réseau téléphonique qui a rendu inaccessibles tous les numéros d'urgence en France, assure que les "rumeurs récentes" sur une brouille avec Ramon Fernandez, directeur général délégué, sont "infondées". (Sophie Louet)