MILAN (Reuters) - Les procureurs italiens ont demandé à un juge de mettre fin aux poursuites contre le président du conseil de surveillance de Vivendi, Vincent Bolloré, pour des soupçons de manipulation de marché après la montée du groupe français au capital de Mediaset, a-t-on appris mardi de sources judiciaires.

Une enquête avait été ouverte en 2017 contre Vincent Bolloré et le président du directoire de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, sur de possibles manipulation de marché et entrave aux régulateurs afin de faire baisser l'action de Mediaset en vue du rachat de Premium, la filiale de télévision payante du groupe italien - une opération ensuite abandonnée par le conglomérat français.

Vivendi a rejeté les accusations dans un communiqué publié après la clôture de l'enquête en décembre 2020.

Les procureurs italiens demandent traditionnellement l'abandon de poursuites lorsqu'ils estiment ne pas être en mesure de prouver leurs accusations devant un tribunal.

Après l'échec de l'accord entre Vivendi et Mediaset, ce dernier et son actionnaire Fininvest ont engagé des poursuites juridiques contre le groupe français, réclamant des milliards d'euros de dommages et intérêts. Un accord a été trouvé plus tôt cette année pour mettre fin à ce litige de cinq ans.

Vivendi, Mediaset et Fininvest ont décliné des demandes de commentaires.

(Reportage Elvira Pollina, Emilio Parodi; version française Jean Terzian)