"Si on nous donne la possibilité d'investir, nous souhaitons investir pour être des partenaires industriels permettant d'apporter de la valeur à tous (les) publics, toutes (les) parties prenantes", a déclaré Xavier Huillard, PDG du groupe de BTP et de concessions, lors de l'assemblée générale des actionnaires.

"Nous ne sommes pas des financiers qui seraient seulement à la recherche d'une plus-value financière, nous sommes des industriels."

La loi Pacte, qui intègre des dispositions sur la privatisation de l'opérateur des aéroports de Roissy, d'Orly et du Bourget, a été définitivement adoptée la semaine dernière par le Parlement après un long parcours législatif.

Mais l'opposition à la privatisation ne désarme pas. Le Conseil constitutionnel a annoncé mardi avoir été saisi par des parlementaires sur le volet ADP, contre lequel un référendum d'initiative partagée a également été engagé par près de 250 parlementaires de droite et de gauche.

L'adoption de la loi met sur les rails un vaste programme de cession d’actifs, mais les modalités et le calendrier n'en sont pas encore connus.

"L'Etat dispose maintenant de la possibilité d'ouvrir le capital d'ADP", a ajouté Xavier Huillard. "Va-t il passer à l'acte ? Et si oui, dans quelles conditions ? Avec quelles règles du jeu ? Nous n'en savons aujourd'hui rien."

(Gilles Guillaume, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

Valeurs citées dans l'article : Vinci, Groupe ADP