Zurich (awp) - Le conglomérat d'électrotechnique ABB a trouvé preneur à Taïwan pour sa division Power Conversion, dernière des trois unités dont le groupe zurichois souhaitait se séparer depuis un peu plus de deux ans. Acbel Polytech déboursera pour ce faire 505 millions de dollars en numéraire (463 millions de francs suisses).

Le groupe escompte dégager un modeste gain non opérationnel à la finalisation de la transaction, agendée pour la seconde moitié de l'année en cours.

Power Conversion, basée au Texas, emploie environ 1500 personnes à travers le monde et a généré l'an dernier quelque 440 millions de dollars de chiffre d'affaires, pour un excédent d'exploitation de l'ordre de 50 millions souligne la multinationale zurichoise dans un communiqué vendredi.

ABB avait hérité de ces solutions pour les industries des télécommunications ou des centres de données notamment - considérées comme accessoires - dans le cadre de sa reprise en 2018 de la division Industrial Solutions du rival américain General Electric, pour 2,6 milliards de dollars (presque autant en francs suisses alors).

Chapitre clos

"Nous sommes ravis de finaliser ainsi le programme de désinvestissement annoncé fin 2020, après la cession de Dodge et l'autonomisation d'Accelleron", se réjouit le directeur général (CEO) Björn Rosengren, cité dans la publication.

Les revenus des trois unités placées sur le pas de tir alors représentaient un total cumulé de 1,75 milliards, soit environ 6% du chiffre d'affaires du groupe à l'époque.

Mechanical Power Transmission (Dodge) a été vendue à l'été 2021 à l'américain RBC Bearing pour 2,9 milliards de dollars.

Rebaptisé Accelleron pour l'occasion, Turbocharging a été introduit sur SIX en octobre dernier. Sa valorisation boursière avait atteint 1,7 milliard de francs suisses.

Il reste encore toutefois à ABB à concrétiser le projet de lancement en Bourse de l'unité E-Mobility, qui produit notamment des bornes de recharges pour véhicules électriques de tous gabarits. Annoncé il y a près d'un an et agendé initialement avant la mi-2022, le projet avait été au dernier instant reporté in extremis et sine die en raison d'un environnement boursier considéré défavorable.

Dans les premiers échanges sur la place zurichoise, la nominative ABB s'appréciait de 0,5% à 30,85 francs suisses, un peu plus sensiblement qu'un SMI en hausse de 0,23%.

jh/ck/rq