PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sans grand changement mercredi à l'ouverture avant une série d'indicateurs américains tandis que les principales Bourses européennes reculent légèrement à mi-séance, à l'exception du CAC 40, qui évolue à l'équilibre, les investisseurs reprenant leur souffle au lendemain d'une séance marquée par la diminution des craintes sur la transition à la Maison blanche et les espoirs de vaccins.

A la veille de la fermeture des marchés américains pour la fête de Thanksgiving, les futures de Wall Street signalent une baisse de 0,15% pour le Dow Jones, qui a franchi mardi le cap des 30.000 points pour la première fois de son histoire, une ouverture proche de l'équilibre pour le Standard & Poor's 500 et une hausse de 0,3% pour le Nasdaq qui enchaînerait une troisième séance dans le vert.

La séance américaine sera animée par une série d'indicateurs économiques, avec entre autres la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) du troisième trimestre et les inscriptions hebdomadaires au chômage à 13h30 GMT et les chiffres mensuels des revenus et dépenses des ménages à 15h00 GMT.

À Paris, le CAC 40 prend 0,02% à 5.559,42 vers 12h14 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,19% et à Londres, le FTSE est en recul de 0,62%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,19%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro laisse 0,11% et le Stoxx 600 perd 0,2%.

Les actions européennes cèdent du terrain après une ouverture dans le vert, l'optimisme suscité par une multiplication de bonnes nouvelles, qui ont porté le Dow Jones et l'indice mondial MSCI à des records, laissant place à des prises de profits. Les marchés mondiaux ont salué mardi une transition apaisée à la Maison blanche entre Donald Trump et Joe Biden, qui a promis de rompre avec l'unilatéralisme du président sortant, et la perspective d'avoir prochainement disponibles des vaccins contre le coronavirus.

Plusieurs pays européens prévoit d'assouplir leurs restrictions sanitaires à l'approche des fêtes de fin d'année. En France, Emmanuel Macron a annoncé un allègement en trois étapes des mesures de confinement avec la réouverture des commerces dès samedi et un début de la campagne de vaccination envisageable à partir de fin décembre.

Selon une série d'enquêtes de Reuters, les Bourses mondiales devraient continuer de monter pendant au moins six mois grâce aux politiques des banques centrales et au déploiement de vaccins, le S&P-500 devant gagner autour de 9% d'ici la fin 2021 pour atteindre 3.900 points et le Stoxx 600 est attendu à 430 points fin 2021, soit une hausse de 10% par rapport à ses niveaux actuels.

VALEURS EN EUROPE

Si les séances précédentes ont été marquées par le rebond des valeurs cycliques, ce sont les défensives qui affichent les meilleures performances ce mercredi matin: l'indice Stoxx des télécoms gagne 0,73% et celui des services aux collectivités ("utilities") 0,67%.

A la baisse, le compartiment automobile abandonne 1,45% après avoir pris près de 27% depuis le début du mois et celui des banques perd 1,2% après une ouverture en nette hausse en réaction à un article du Financial Times évoquant une possible reprise des dividendes début 2021.

Dans l'actualité des résultats, Plastic Omnium prend 6,22% après avoir revu ses prévisions à la hausse et Elior perd 3,46% après avoir publié un chiffre d'affaires annuel amputé d'un milliard d'euros par la crise sanitaire.

Accor perd 2,83%, le groupe hôtelier anticipant une perte nette supérieure à un milliard d'euros en 2020 et un recul de son chiffre d'affaires de plus de 70%.

CHANGES/TAUX

L'"indice dollar" est inchangé face à un panier de devises internationales avant plusieurs indicateurs américains et l'euro évolue autour de 1,188 dollar (-0,06%).,

Les rendements des emprunts d'Etat de référence sont en léger repli: celui du Bund allemand à dix ans cède un point de base, à -0,575%. Sur le marché américain, le papier à 10 ans perd également un point, à 0,8734%.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est en hausse pour la quatrième séance d'affilée, l'optimisme sur la demande l'emportant largement sur l'annonce par l'American Petroleum Institute (API) d'une hausse plus importante que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le Brent gagne 0,77% à 48,23 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,67% à 45,21 dollars.

Tous deux évoluent au plus haut depuis début mars après une hausse d'environ 9% depuis jeudi dernier.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)