SAN FRANCISCO (awp/afp) - Le groupe de puces informatiques AMD (Advanced Micro Devices) est en discussions avancées pour racheter le rival californien Xilinx pour un peu plus de 30 milliards de dollars, rapporte vendredi le Wall Street Journal.

Un tel mariage, qui pourrait être officialisé la semaine prochaine, contribuerait à la consolidation du secteur et renforcerait AMD face au géant des puces électroniques Intel.

Il est toutefois encore possible que les négociations échouent, prévient le WSJ, citant des sources anonymes. De premières tractations entre les deux groupes avaient déjà avorté.

Contactées par l'AFP, les deux entreprises n'ont pas commenté dans l'immédiat.

AMD est un des leaders du secteur des semi-conducteurs, spécialisé notamment dans les processeurs pour les ordinateurs des particuliers, les serveurs et les jeux.

Ses revenus ont augmenté cette année, dopés par la hausse de la demande pour les ordinateurs et les jeux vidéos, elle-même nourrie par la pandémie de coronavirus ayant conduit au confinement.

Un mariage avec Xilinx, fondé en 1984, lui permettre de devenir un acteur important sur le créneau des processeurs programmables (FPGA, Field-Programmable Gate Array).

Xilinx dispose notamment de systèmes de calculs adaptatifs permettant de répondre aux exigences d'infrastructures de la technologie 5G.

Le groupe est aussi propriétaire d'une plateforme de calcul adaptative baptisée Versal, qui repose sur l'idée que le matériel et les logiciels d'accélération peuvent changer en fonction des charges de travail pour les centres de données, l'automobile, les industries câblées et la défense par exemple.

Le secteur des puces est actuellement en ébullition car des groupes comme Google, Amazon (AWS), Microsoft ou Samsung, en pointe sur l'intelligence artificielle, sont en quête de puces permettant d'accroître l'efficacité de leurs centres de données dans des tâches spécifiques.

Nvidia, le fabricant américain de processeurs graphiques, a ainsi cassé sa tire-lire en septembre, déboursant jusqu'à 40 milliards de dollars pour s'emparer de la société britannique Arm, productrice de 95% des microprocesseurs de téléphones portables et tablettes dans le monde.

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