AdVini progresse de plus de 4% à la bourse de Paris, à 19,80 euros l'action. Les investisseurs accueillent donc favorablement la bonne performance opérationnelle au premier semestre du groupe viticole, malgré un environnement difficile. En effet, l'Ebitda courant d'Advini est ressorti en hausse de 22% sur un an à 9,3 millions d'euros, avec une marge (Ebitda courant / chiffres d'affaires) qui est passée de 5,9% à 7,7%. Le chiffre d'affaires, lui, a limité son repli à 6,9% pour s'établir à 121,6 millions d'euros.

Déjà pénalisée aux Etats-unis par la taxe Trump de 25%, et en Chine par la concurrence des vins australiens et chiliens (moins taxés), l'activité du groupe n'a pas non plus échappé à l'impact de la pandémie de covid-19 au cours du semestre. Celle-ci s'est notamment soldée par la fermeture, durant plusieurs mois, de toute la restauration et des réseaux sélectifs dans le monde et par le "lock-down" complet des ventes de vins en Afrique du Sud.

Fort heureusement, ces vents contraires ont été "en grande partie compensés par une activité soutenue du retail européen (forte croissance sur les marques distributeurs), des marques de vins bio et des gros contenants type Bag in Box", observe Invest Securities.

AdVini a également mis en place des mesures de réductions des coûts, ce qui lui a permis d'économiser 5,6 millions d'euros sur le semestre, dont 1,6 million d'euros liés aux mesures gouvernementales non récurrentes de chômage partiel.

Au final, la perte nette (part du groupe) est ressortie à 0,7 million d'euros, après un bénéfice de 1,9 million un an plus tôt, en raison notamment de l'absence de plus-values de cessions et la prise en compte de -1,8 millions d'euros de dépréciations liées au marché chinois.

D'un point de vue financier, AdVini a signalé avoir réduit sa dette nette de 32 millions d'euros par rapport à la fin du premier semestre 2019, celle-ci s'élevant désormais à 142 millions d'euros à la fin du mois de juin. A noter que le groupe a également mis en place un PGE de 20 millions d'euros.

De plus, grâce à un strict ajustement des stocks à l'activité et à un suivi renforcé des encaissements et du risque clients, le besoin en fond de roulement a pu diminuer de 2,5 millions d'euros.

Pour la seconde partie de l'exercice, le leader français des vins de terroir affirme envisager une amélioration de sa performance par rapport au semestre écoulé, motivé par la croissance sur les mois de juin et juillet en dépit de l'environnement incertain.