PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sans grand changement à l'ouverture et les Bourses européennes, à l'exception de celle de Londres, évoluent en hausse jeudi à mi-séance malgré la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed) et les commentaires d'une responsable de la Banque centrale européenne (BCE) selon lesquels les perspectives d'inflation ne se sont pas améliorées.

Les contrats à terme signalent un gain de 0,09% pour le Dow Jones, de 0,13% pour le Standard & Poor's-500 et de 0,12% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,33% à 6.550,08 vers 11h35 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,61% et à Londres, le FTSE est stable (-0,01%).

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,3%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,29% et le Stoxx 600 de 0,21%.

Wall Street a terminé dans le rouge mercredi après la publication des "minutes" de la Fed. Le document montre que lors de la réunion des 26 et 27 juillet, les responsables de la banque centrale américaine considéraient que peu d'éléments indiquaient une atténuation des pressions inflationnistes aux Etats-Unis.

Ils se sont engagés à relever les taux autant que nécessaire pour maîtriser l'inflation, même s'ils ont commencé à reconnaître plus explicitement le risque d'en faire trop.

Du côté de la BCE, la membre du directoire Isabel Schnabel a déclaré à Reuters que les perspectives d'inflation dans la zone euro ne s'étaient pas améliorées depuis la remontée des taux d'un demi-point en juillet, ce qui laisse à penser que celle-ci serait favorable à une nouvelle forte hausse des taux le mois prochain, même si les risques de récession se renforcent.

La hausse de l'inflation dans la zone euro en juillet a été confirmée à 8,9% sur un an par Eurostat

La Norges Bank, la banque centrale de Norvège, a quant à elle relevé son taux directeur de 50 points de base comme attendu.

Dans les transactions avant l'ouverture de Wall Street, le groupe de distribution Kohl's chutait de 10% après avoir abaissé ses prévisions annuelles en raison de l'impact de l'inflation.

VALEURS EN EUROPE

Parmi les hausses sectorielles les plus marquées en Europe, on retrouve des compartiment cycliques comme celui de l'automobile (+1,01%) et des matières premières (+0,84%) tandis que l'indice Stoxx de la distribution accuse la plus forte baisse (-0,75%).

À Paris, Valneva perd 2,72%, le département américain de la Défense ayant décidé de ne pas exercer la deuxième option annuelle du contrat pour la fourniture de son vaccin contre l'encéphalite japonaise.

Le groupe néerlandais Adyen, qui traite les paiements pour Netflix ou Facebook, chute de 11,39% après avoir publié un excédent brut d'exploitation trimestriel inférieur aux attentes.

Plusieurs grands groupes britanniques, comme Anglo American (-2,29%) et HSBC (-1,17%), se traitent ex-dividende, ce qui freine l'indice Footsie.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat en zone euro sont en hausse après les commentaire d'Isabel Schnabel sur l'inflation. Celui du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, gagne près de deux points de base à 1,106%, et son équivalent français s'affiche à 1,669%.,

Le rendement des Treasuries américains de même échéance est lui en léger repli, à 2,8749%, après être monté la veille au plus en un mois à 2,919%.

CHANGES

L'indice dollar, qui mesure les variations du billet vert face à un panier de devises, se stabilise (+0,08%) après avoir atteint son plus haut niveau en trois semaines avec les "minutes" de la Fed.

"Il semble que la seule chose qui puisse ralentir le dollar soit un revirement de la Fed, qui n'interviendrait probablement qu'en présence de signes de croissance beaucoup plus faible aux Etats-Unis ou de preuves plus solides d'un recul de l'inflation. Pour l'instant, il semble que le dollar va continuer à sourire", ont commenté les analystes de DBS Group Research.

L'euro revient pour sa part autour de 1,0185 dollar, en baisse de 0,06%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole progressent après l'annonce par l'agence d'information sur l'énergie (EIA) d'une baisse plus marquée qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis et la perspective d'une diminution de l'offre russe en fin d'année.

Le Brent gagne 1,19% à 94,76 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,86% à 88,87 dollars.

(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)

par Laetitia Volga