La France fera "ce qui est nécessaire" pour garantir la survie d'Air France, a déclaré lundi Bruno Le Maire, alors que le gouvernement néerlandais a prévenu ce week-end qu'elle n'était pas acquise.

"Nous, nous ferons ce qui est nécessaire pour garantir la survie d'Air France", a déclaré sur France 2 le ministre français de l'Economie et des Finances.

"Nous avons déjà fait beaucoup, nous continuerons à le faire, nous demanderons aussi des efforts à Air France en terme de compétitivité, en termes de lutte contre le réchauffement climatique, mais nous avons soutenu Air France et nous continuerons à le faire", a ajouté le ministre.

Bruno Le Maire était interrogé sur les déclarations de son homologue néerlandais, qui a prévenu dimanche qu'Air France-KLM pourrait ne pas survivre à la crise actuelle si le groupe franco-néerlandais ne réduit pas suffisamment ses coûts.

"La survie d'Air France-KLM n'est pas acquise", a dit le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra.

"Ils devront s'attaquer à leur base de coûts, même si les choses restent en l'état. Mais si la situation se prolonge jusqu'à la fin de l'année prochaine, alors ils devront réduire (les coûts) encore plus drastiquement."

La survie à court terme du groupe aérien est assurée par le soutien financier des gouvernements français et néerlandais avec des prêts cumulés de 10,4 milliards d'euros qui doivent lui permettre de faire face aux conséquences de la pandémie de coronavirus sur son activité.

KLM, la filiale néerlandaise, s'est engagée en échange à supprimer 1.500 postes, réduire ses effectifs d'environ 20% et à geler les augmentations de salaires prévues pour 2020. Air France va supprimer de son côté 6.500 emplois, soit 16% de son effectif, d'ici 2022.

Air France-KLM a indiqué le mois dernier perdre 10 millions d'euros par jour en raison de la crise.

(Rédaction de Paris avec Bart Meijer à Amsterdam, édité par Jean-Stéphane Brosse)