PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse lundi la première séance de 2022, tandis que Wall Street évolue également dans le vert à mi-parcours, les marchés d'actions étant portés par l'espoir que la flambée des cas de contaminations n'entravera pas la reprise économique mondiale.

À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,9% à 7.217,22 points. Le Dax allemand a gagné 0,86%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,78%, le FTSEurofirst 300 de 0,54% et le Stoxx 600 de 0,45%.

La Bourse de Londres est restée fermée pour prolonger le week-end du Nouvel An.

Le Stoxx 600, qui a gagné 22,5% sur l'ensemble de 2021, sa troisième année consécutive de hausse, et le CAC 40, qui a pris 28,9%, sa meilleure performance annuelle depuis 1999, continuent de profiter du reflux des inquiétudes sur le variant Omicron du coronavirus. De récentes études, basées sur des données en Afrique du Sud et au Royaume-Uni, donnent à penser qu'Omicron est moins sévère que ses prédécesseurs.

"Il y a un certain optimisme auquel nous assistons en ce début d'année avec le sentiment général que le variant Omicron ne fera pas autant de dégâts à l'économie qu'initialement imaginé", note Rick Meckler, associé chez Cherry Lane Investissements.

En Europe, les marchés actions sont également soutenus par les résultats définitifs des enquêtes Markit auprès des directeurs d'achat du secteur manufacturier publiés lundi. La croissance de l'activité manufacturière dans la zone euro est restée forte au cours des dernières semaines de 2021 avec un indice à 58,0 après 58,4 en novembre.

VALEURS EN EUROPE

A Paris, le CAC 40 a été tiré entre autres par le compartiment du luxe: L'Oréal et LVMH ont pris respectivement 2,17% et 0,55%. Michelin (+1,73%) a pour sa part profité du relèvement de l'objectif de cours d'Oddo sur le fabricant de pneumatiques.

Renault et Stellantis, meilleure performance de l'indice parisien, ont avancé respectivement de 2,84% et 3,81% dans le sillage de la hausse du compartiment automobile (+2,45%), plus forte progression sectorielle du Stoxx 600.

Dans le transport aérien, Air France-KLM (+4,88%) et Lufthansa (+8,87%) ont bénéficié du relèvement des recommandations de Citigroup sur plusieurs valeurs du secteur, la banque américaine tablant sur une surperformance des spécialistes des vols long-courriers.

Airbus (+3,36%), pour sa part, a été porté par ses livraisons, l'avionneur européen ayant dépassé son objectif de 600 livraisons d'appareils en 2021, selon un décompte qui doit encore être consolidé, ont déclaré lundi à Reuters des sources du secteur.

Côté baisse, Iveco a connu des débuts boursiers compliqués à Milan avec un recul de plus de 10% pour sa première journée de cotation en tant que société indépendante après sa scission de CNH Industrial.

Le fabricant néerlandais d'équipements pour semi-conducteurs ASML Holding a fini en repli de 0,71% après avoir fait état d'un incendie dans son usine de Berlin alors que le secteur doit accroître ses cadences de production.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones et le Standard & Poor's 500 sont quasiment stables, tandis que le Nasdaq avance de 0,61%, les indices étant proches de leurs records.

Parmi les valeurs, Tesla bondit de 10,2% à la faveur de l'annonce dimanche de livraisons de véhicules record, à 308.600 unités pour les trois derniers mois de 2021.. Ses concurrents Lucid Group et Nio prennent chacun environ 4%.

Les géants du pétrole Chevron (+1,52%) et Exxon Mobil (+3,16%) sont pour leur part soutenus par la perspective d'un rebond de la demande mondiale de brut en 2022.

CHANGES

Aux changes, le dollar est également bien orienté pour ses débuts en 2022, le billet gagnant 0,32% face aux autres grandes devises dans l'anticipation d'un relèvement des taux de la Réserve fédérale américaine cette année.

L'euro, lui, recule de 0,71% à 1,1289 dollar après avoir atteint vendredi un plus haut de six semaines à 1,1386.

TAUX

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat progressent, celui des bons du Trésor américain à dix ans se traitant à 1,6106%.

Son équivalent allemand de même échéance a fini sur un gain de 5,5 points de base à -0,124%, tandis que le taux du 10 ans français a gagné 4,2 points à 0,2360%.

PÉTROLE

Le marché pétrolier évolue en nette hausse après l'annonce d'une diminution temporaire de l'offre de la Libye de 200.000 barils par jour (bpj) pendant une semaine en raison de travaux de maintenance sur un oléoduc.

Selon trois sources proches de pays producteurs de pétrole, l'Opep et ses alliés devraient en outre s'en tenir mardi à leur quota d'augmentation de la production de 400.000 barils par jour (bpj) pour février, misant sur un impact limité d'Omicron sur la demande.

Le baril de Brent gagne 1,17% à 78,69 dollars le baril et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,93% à 75,9 dollars.

(Reportage Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)

par Claude Chendjou