PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue proche de l'équilibre tandis que les Bourses européennes montent lundi à mi-séance, soutenues par la progression du secteur bancaire et par la perspective d'une Réserve fédérale moins agressive dans son resserrement monétaire bien que les inquiétudes sur les perspectives économiques persistent.

Les contrats à terme signalent un repli de 0,06% pour le Dow Jones, de 0,13% pour le Standard & Poor's-500 et de 0,09% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,43% à 6.476,54 vers 11h20 GMT. À Francfort, le Dax est en hausse de 0,48% et à Londres, le FTSE de 0,5%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 0,27%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro s'octroie 0,5% et le Stoxx 600 avance de 0,29%.

Ce dernier évolue au plus haut depuis près de deux mois bien que les indicateurs du jour renforcent les préoccupations sur l'économie mondiales, qu'ils s'agissent de la contraction de l'indice PMI manufacturier en zone euro, du ralentissement de l'activité du secteur industriel en Chine ou de la baisse des ventes au détail en Allemagne.

Les investisseurs attendent à 14h00 GMT l'ISM manufacturier américain et le consensus le donne à 52,0.

"Nous ne pensons pas que les Etats-Unis soient encore dans une récession classique, mais ils le seront presque certainement d'ici quelques trimestres", ont indiqué les analystes de Deutsche Bank dans une note.

"Ce décalage est favorable aux marchés par rapport à ce qui était évalué il y a quelques semaines mais il reste difficile de dire que les perspectives sont positives", ont-ils ajouté.

Ce tableau macroéconomique morose nourrit les spéculations sur un possible ralentissement du resserrement de la politique de la Fed, qui a procédé la semaine dernière à une hausse de taux de trois quarts de points.

VALEURS EN EUROPE

Aux valeurs, HSBC grimpe de 7,07% après avoir relevé un objectif de rentabilité et annoncé son intention de verser un dividende trimestriel à partir de l'an prochain.

La plus grande banque européenne a également rejeté une proposition de son premier actionnaire Ping An en faveur d'une scission, arguant que cette opération serait coûteuse.

L'indice européen des banques gagne 1,98%.

À Paris, Air France-KLM prend 6,33% soutenu par la passage à l'"achat" de HSBC et Bolloré gagne 3,86% après la publication de résultats semestriels.

En baisse, Heineken cède 1,02% après avoir abaissé son objectif de marge opérationnel pour 2023 à cause de la hausse des coûts.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat italiens reculent après que Giorgia Meloni, cheffe de file de l'extrême droite et pressentie pour succéder à Mario Draghi à la présidence du Conseil, a déclaré vendredi qu'elle s'en tiendrait aux règles budgétaires de l'Union européenne, apaisant ainsi les craintes de voir l'Italie prendre ses distances avec Bruxelles.

"L'Italie est l'un des principaux bénéficiaires du plan de relance européen et il ne serait pas judicieux de se battre avec Bruxelles et de compromettre le versement de cet argent", a déclaré Mohit Kumar chez Jefferies.

Le rendement des BTP à dix ans cède dix points de base, à 3,044%.

En Allemagne, le dix ans est stable à 0,832% tandis que son équivalent américain à 2,6505%.,

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar est tombé à son plus bas niveau depuis plus de six semaines face au yen, à 131,81, les cambistes continuant de parier sur le fait que la Réserve fédérale sera moins agressive dans le resserrement sa politique monétaire en raison du risque de récession.

Face à un panier de référence, le billet vert cède 0,41%.

L'euro monte à 1,024 dollar (+0,22%).

PÉTROLE

Le ralentissement de l'activité manufacturière en Chine et au Japon le mois dernier pèse sur le marché du pétrole, en accentuant les craintes sur la demande.

Le Brent perd 1,21% à 102,71 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,67% à 96,97 dollars.

(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)

par Laetitia Volga