Bombay (awp/afp) - Le conglomérat Tata Group a confirmé mercredi avoir soumis une offre pour faire l'acquisition du transporteur aérien public Air India, fortement endetté du fait de la pandémie en cours.

Il s'agirait d'un retour aux sources, en cas de validation de l'offre, la compagnie aérienne ayant étant à l'origine possédée par la famille Tata, avant sa nationalisation il y a plusieurs décennies.

Le gouvernement indien a annoncé vouloir vendre la totalité de sa participation au capital de la compagnie, laissant jusqu'à ce jour aux éventuels repreneurs pour déposer une offre, après avoir tenté, sans succès, de chercher un actionnaire majoritaire.

"Nous avons déposé une offre", a confirmé à l'AFP un porte-parole Tata Group, sans donner plus de détails.

Le conglomérat est déjà actionnaire de deux autres transporteurs, AirAsia India et Vistara.

Le fondateur de la compagnie low cost SpiceJet, Ajay Singh, a également déposé une offre, à titre personnel, selon le quotidien Times of India.

Interrogée par l'AFP, SpiceJet s'est refusée à tout commentaire.

Mais le secrétaire au département des investissements gouvernementaux et participations publiques, Tuhin Kanta Pandey, a confirmé que plusieurs offres ont été reçues, ajoutant sur Twitter que "le processus se poursuit jusqu'à la conclusion".

Tata Group avait lancé la première ligne aérienne commerciale dans le pays, en 1932, avec sa compagnie Tata Airlines, surnommé un temps le "Maharadja des cieux", avant que la compagnie soit nationalisée et renommée Air India.

Mais elle a subi d'importantes pertes depuis plus d'une décennie, entraînant un endettement de plusieurs milliards de dollars, notamment du fait de pertes de part de marché au profit des compagnies low cost, dans un marché en forte progression mais extrêmement concurrentiel.

Le gouvernement indien prévoit plusieurs autres privatisations, notamment du groupe pétrolier Bharat Petroleum.

New Delhi a expliqué au mois d'août vouloir lever 6.000 milliards de roupies (81 milliards d'euros) via la privatisation de plusieurs entreprises publiques, les fonds récoltés devant servir à remettre à niveau les finances publiques, fortement chahutées du fait de la pandémie, et lancer un programme de nouvelles infrastructures.

afp/rp