Paris (awp/afp) - L'avionneur européen Airbus a l'intention d'intégrer deux de ses filiales spécialisées dans les structures d'avions, Stelia (France) et Premium Aerotec (Allemagne), a-t-il annoncé mercredi, justifiant cette réforme par la nécessité de simplifier sa gouvernance et ses processus industriels.

Lors d'un comité d'entreprise européen, Airbus a "présenté son projet de création de deux sociétés d'assemblage d'aérostructures au coeur de son système industriel", a précisé dans un communiqué l'avionneur, engagé dans un plan de 15.000 suppressions d'emplois sur 134.000 face à la crise du Covid-19.

De source proche de l'entreprise, les réformes présentées mercredi n'auront pas de conséquences supplémentaires sur les effectifs d'Airbus, qui a dû réduire de près de 40% ses cadences de production d'avions commerciaux face à l'effondrement du trafic aérien en 2020.

"A l'issue du processus social en cours, une nouvelle société en France pourrait ainsi regrouper les activités réalisées au sein des sites Airbus à Saint-Nazaire et de Nantes avec celles opérées par Stelia Aerospace dans le monde entier. Une autre société en Allemagne regrouperait les activités du site de stade et d'assemblage de structures à Hambourg avec celles de Premium Aerotec à Nordenham, Brême et partiellement à Augsbourg", a détaillé l'entreprise dans son communiqué.

"Ces deux nouvelles sociétés d'assemblage d'aérostructures, toutes deux détenues à 100 % par Airbus, ne seraient plus considérées comme fournisseurs d'Airbus mais intégrées dans le périmètre du groupe, simplifiant à la fois la gouvernance et les interfaces dans un nouveau dispositif industriel", selon la même source.

Les aérostructures sont des parties des aéronefs comme les ailes ou le fuselage, ou encore les supports de moteurs.

Enfin, Airbus a indiqué travailler en Espagne "sur des solutions avec ses partenaires sociaux afin d'optimiser l'actuel dispositif industriel, y compris dans le domaine des aérostructures, dans la région de Cadix, et ce afin d'en garantir la viabilité, la résilience et la compétitivité pour l'avenir".

Airbus, affecté comme l'ensemble du secteur aérien et aéronautique par la crise du Covid-19, a subi une perte nette de 1,1 milliard d'euros en 2020 sur un chiffre d'affaires en recul de 29%, quand son éternel concurrent Boeing a plongé de 11,9 milliards de dollars dans le rouge.

afp/rp