Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris montait de plus de 1% en début de séance mardi, poursuivant son rebond de la veille et rattrapant son retard sur les gains des autres places européennes dû au résultat des élections législatives.

Vers 09H40, l'indice vedette CAC 40 avançait de 1,48%, à 6.007,84 points. Lundi, il était monté de 0,64%, une progression plus faible que celles enregistrées à Londres (+1,50%), Francfort (+1,06%) ou Milan (+0,99%).

Mais Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomie chez Saxo Bank, doute "que la phase de rebond soit durable".

"Toutefois, l'absence de grandes annonces au niveau du calendrier économique cette semaine permet aux investisseurs de faire une pause", constate-t-il.

Les investisseurs reviennent en effet à l'achat sur les marchés actions, après les fortes baisses des deux dernières semaines dues au resserrement monétaire des banques centrales.

Vendredi, la cote Parisienne était tombée à son plus bas niveau de clôture depuis mars 2021 et avait enregistré une perte de 4,92% sur la semaine, la pire depuis l'invasion russe de l'Ukraine fin février.

Face à une inflation persistante et à un niveau élevé, les principales banques centrales ont annoncé des hausses de leurs taux directeurs afin de limiter le risque de surchauffe de l'économie en réduisant la demande.

C'est notamment l'annonce par la Réserve fédérale (Fed) aux Etats-Unis d'une hausse de 0,75 point de pourcentage de ses taux qui a affolé les investisseurs la semaine passée, ces derniers redoutant que de telles manoeuvres ne poussent la première économie du monde en récession.

En Europe, l'annonce d'une hausse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) avait provoqué de fortes tensions sur le marché de la dette souveraine.

La présidente de la BCE Christine Lagarde a réaffirmé lundi que lutter contre les écarts entre taux d'emprunts souverains est "au coeur du mandat" de l'institution. "Une intervention rassurante" et "bienvenue", selon Christopher Dembik.

"Les opérateurs attendent désormais que soit dévoilé l'outil anti-fragmentation de la BCE. Il devrait être temporaire, portant sur des maturités courtes (inférieures à cinq ans) et avec moins de conditionnalités que le programme OMT (transactions monétaires sur titres, en français) qui prévoit la mise en place de réformes structurelles en échange de rachats de dettes en quantité illimitée", avance l'analyste.

Mardi, les taux d'intérêt à court et long termes des pays européens étaient plutôt stables et l'écart entre le taux italien et le taux allemand pour les obligations à dix ans se réduisait encore un peu, signe de la diminution des inquiétudes des investisseurs.

Nouvelle commande pour Airbus

La compagnie aérienne britannique Easyjet a annoncé qu'elle allait exercer une option d'achat avec l'avionneur européen Airbus qui va lui fournir 56 avions A320neo, ce qui représente au prix catalogue de 2018 quelque 6,5 milliards de dollars. L'action Airbus avançait de 1,96% à 98,89 euros.

Eramet scelle la vente d'Aubert et Duval

Le groupe minier français Eramet a annoncé mardi avoir signé un contrat de cession de sa filiale Aubert et Duval, spécialiste d'alliages métalliques stratégiques pour l'aéronautique et le nucléaire, avec un consortium composé d'Airbus, Safran et Tikehau Ace Capital. Le titre Eramet prenait 6,76% à 110,70 euros.

Spie se lance dans les stations de recharge

Le groupe français de services Spie et un fonds commun à plusieurs sociétés d'autoroutes vont lancer fin 2022 leur propre réseau de stations de recharge ultra-rapide pour voitures électriques, ont annoncé ces entreprises lundi. L'action Spie prenait 2,12% à 21,20 euros.

jvi/er