New York (awp/afp) - Le groupe de stockage de données dans le cloud (informatique à distance) Snowflake, co-fondé par deux Français en Californie, a levé 3,4 milliards de dollars pour son entrée à Wall Street mercredi, un record pour une entreprise de logiciels.

Il s'agit également de la plus grosse entrée en Bourse (Initial Public Offering) sur la place new-yorkaise depuis le début de l'année, selon le cabinet Renaissance Capital.

Snowflake a annoncé mardi soir, dans un communiqué, mettre en vente 28 millions d'actions au prix unitaire de 120 dollars, bien au-delà de la fourchette de 100 à 110 dollars précédemment envisagée.

La start-up californienne peut désormais viser une capitalisation boursière de plus de 33 milliards de dollars. Lors d'une levée de fonds en février, elle avait été valorisée à 12,3 milliards de dollars.

Le titre de Snowflake s'échangera sous le symbole SNOW sur le New York Stock Exchange.

Signe de l'intérêt suscité par l'entreprise à Wall Street, la holding du milliardaire Warren Buffett, Berkshire Hathaway, et l'éditeur de logiciels Saleforce ont chacun accepté d'investir 250 millions de dollars dans Snowflake lors d'un placement privé simultané suivant l'IPO.

Berkshire rachètera également plus de 4 millions de titres d'un actionnaire de la start-up sur le marché secondaire.

De prestigieuses sociétés d'investissement comme Altimeter, ICONIQ ou Sequoia ont aussi placé de l'argent dans Snowflake.

Créée en 2012, la société propose une plateforme unique sur laquelle il est possible de stocker toutes ses données et d'effectuer un nombre illimité de requêtes. L'idée est de faciliter leur gestion et leur exploitation.

Elle utilise des serveurs de fournisseurs de cloud comme Amazon, Microsoft et Google pour le stockage, tout en jouant sur le même terrain de jeu que les trois géants pour l'analyse de données.

Snowflake a plus que doublé ses revenus au premier semestre 2020, de 104 millions de dollars à 242 millions, d'après un document déposé lundi auprès du gendarme de la Bourse américaine, la SEC.

L'entreprise affirme aussi qu'elle avait plus de 3.100 clients fin juillet, dont Adobe, Capital One, Sony, AXA et Doordash.

Elle a en revanche enregistré une perte nette conséquente, de 171 millions entre janvier et juin 2020, à peine moins que les 177 millions en 2019 à la même période.

afp/rp