PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse mercredi au lendemain de propos jugés rassurants du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell ayant réaffirmé que la désinflation avait commencé malgré les chiffres nettement supérieurs aux attentes des créations d'emplois aux Etats-Unis le mois dernier.

D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait gagner 0,64% à l'ouverture, le Dax à Francfort 0,81% et le FTSE 100 à Londres 0,56%. L'indice EuroStoxx 50 est attendu en progression de 0,83%.

"C'est bien que nous ayons assisté à un marché du travail très solide (...) En même temps, nous constatons une modération des salaires (...) L'inflation commence à baisser", a déclaré Jerome Powell lors d'un événement organisé par l'Economic Club de Washington, faisant référence au rapport sur l'emploi américain publié vendredi qui a fait état de 517.000 créations de postes en janvier contre 185.000 prévus par le consensus Reuters.

"Il n'a pas fallu grand-chose pour que les marchés retrouvent leur 'mojo' après le choc provoqué par le rapport sur l'emploi de vendredi dernier, juste un discours du président de la Fed, Jerome Powell, dans lequel il ne s'est pas montré plus restrictif (hawkish) qu'il ne l'était après les récentes décisions du FOMC (comité de politique monétaire de la Fed)", note Rob Carnell, directeur d'études chez ING.

Comme dans les séances précédentes, les publications des sociétés avant l'ouverture des Bourses en Europe devraient animer les échanges, notamment dans le compartiment financier où Société générale, Amundi et ABN Amro ont communiqué leurs résultats trimestriels, au lendemain des prévisions de BNP Paribas.

Dans le secteur pétrolier, TotalEnergies est attendu après le bénéfice record de BP en 2022, qui a tiré l'indice de l'énergie et la Bourse de Londres, l'action du groupe britannique ayant touché mardi un plus haut depuis janvier 2020 à 506,9 pence (+6%).

Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance des trimestriels de Walt Disney, Coty, Mattel, Under Armour ou encore Uber.

Parmi les sociétés du S&P-500 ayant déjà publié leurs résultats, 69,1% ont dépassé les attentes au niveau du bénéfice trimestriel, selon les données de Refinitiv. Les analystes s'attendent toutefois encore à un repli de 3,1% du bénéfice des sociétés du S&P-500 sur un an au quatrième trimestre.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse mardi à l'issue d'une séance en dents de scie, alors que les investisseurs ont scruté les commentaires du patron de la Fed en quête d'indice sur la durée de la politique de la banque centrale pour lutter contre l'inflation.

L'indice Dow Jones a gagné 0,78%, ou 265,67 points, à 34.156,69 points.

Le S&P-500, plus large, a pris 52,92 points, soit 1,29%, à 4.164 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 226,34 points (1,90%) à 12.113,79 points.

Microsoft a progressé de 1,29% à la suite de l'annonce de l'intégration de ChatGPT parmi ses produits, une hausse qui a porté le secteur des technologies et le S&P-500 dans son ensemble.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini en repli de 0,29% à 27.606,46 points, pénalisé par des résultats financiers décevants de plusieurs poids lourds du secteur technologique comme Nintendo, Softbank ou Sharp. Le Topix, plus large, a grignoté 0,03% à 1 983,97 points.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai a abandonné 0,49% et le CSI 300 a cédé 0,44%.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans s'affiche à 3,635% après être tombé à un creux en séance mardi à 3,597% à la suite des déclarations de Jerome Powell.

En Europe, le rendement du Bund allemand de même échéance avance mercredi de trois points de base, à 2,34%.

CHANGES

Aux changes, le dollar reflue légèrement, de 0,14% face à un panier de devises internationales après le discours jugé "hawkish" du président de la Fed.

L'euro en profite pour remonter à 1,0745 dollar (+0,21%).

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont stables dans l'attente de nouvelles données sur les stocks et la demande alors que le dollar marque une pause dans sa remontée.

Le Brent grappille 0,16% à 83,82 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,34% à 77,4 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Jean-Stéphane Brosse et Kate Entringer)

par Claude Chendjou