Tokyo (awp/afp) - Les principales Bourses asiatiques ont clôturé mercredi dans des directions opposées, avec d'un côté Tokyo poursuivant sa marche en avant à grands pas, et de l'autre les places chinoises qui ont toutes cédé du terrain.

La Bourse de Tokyo a encore nettement grimpé mercredi, signant au passage sa septième séance consécutive dans le vert, toujours portée par les espoirs du vaccin de Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 et l'issue de l'élection présidentielle américaine.

L'indice Nikkei a terminé sur un gain de 1,78% à 25.349,60 points, et l'indice élargi Topix a pris 1,66% à 1.729,07 points.

En revanche à Hong Kong, l'indice Hang Seng a perdu 0,28% à 26.226,98 points, victime de prises de bénéfices et de la chute de poids lourds technologiques comme Alibaba et Tencent.

Après avoir récemment forcé le géant chinois de la fintech Ant Group à repousser sine die sa méga-introduction en Bourse, le régime de Pékin a dévoilé mardi de nouvelles réglementations dans les nouvelles technologies, visant à éviter des pratiques monopolistiques dans le secteur en Chine.

L'indice composite de Shanghai a lâché mercredi 0,53% à 3.342,20 points et celui de Shenzhen, à forte coloration technologique, a chuté de 1,94% à 2.263,96 points.

Du côté des valeurs

TOSHIBA RENONCE AU CHARBON : le conglomérat industriel japonais Toshiba a gagné 0,76% à 2.751 yens. Il a annoncé mercredi sa sortie à terme du marché du charbon, en renonçant à prendre de nouvelles commandes de construction de centrales à charbon, tout en honorant ses commandes actuelles dans le secteur.

Le groupe a par ailleurs publié mercredi les résultats de son deuxième trimestre 2020/21, où il a renoué avec les bénéfices, sans toutefois relever ses prévisions annuelles en la matière. Il a même légèrement abaissé son objectif de chiffre d'affaires.

LE RACHAT DE NTT DOCOMO INQUIÈTE : le premier opérateur mobile japonais NTT Docomo a perdu 0,17% à 3.883 yens, tombant dans le rouge après la publication d'une lettre de ses concurrents s'inquiétant de son rachat intégral par sa maison mère NTT, une opération géante d'une trentaine de milliards d'euros annoncée fin septembre.

Ses rivaux ont estimé que ce rachat risquait d'engendrer une "puissance qui dominera le marché", et ont appelé le gouvernement nippon à mettre en place des garde-fous pour garantir une "concurrence équitable".

ALIBABA ET TENCENT CHUTENT : à l'instar de l'ensemble du secteur chinois du numérique, les titres du mastodonte du commerce en ligne Alibaba (-9,8%) et du groupe de services internet et mobile Tencent (-7,39%) ont fait les frais à Hong Kong des nouvelles réglementations anti-monopole de Pékin dans les nouvelles technologiques.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen baissait face au dollar, un dollar s'échangeant pour 105,40 yens vers 09H30 GMT, contre 105,30 yens mardi à 21H00 GMT.

La monnaie japonaise était quasi stable face à l'euro, lequel se négociait pour 124,36 yens contre 124,41 yens la veille.

Un euro valait par ailleurs 1,1799 dollar, se repliant par rapport à la veille 21H00 GMT (1,1815 dollar).

Les prix du pétrole continuaient de flamber comme depuis le début de la semaine, portés par les espoirs autour d'un vaccin contre le Covid-19 et une prochaine intervention possible des pays de l'Opep+ pour soutenir davantage les cours.

Vers 09H20 GMT le cours du baril de brut américain WTI gagnait 5,39% à 42,46 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord bondissait de 5,45% à 44,71 dollars.

afp/lk