NEW YORK (awp/afp) - Suivant l'exemple de Google, Apple a annoncé samedi avoir retiré de sa plateforme de téléchargement d'applications le réseau social Parler, prisé des partisans de Donald Trump, en raison de la profusion de "menaces de violence et d'activités illégales".

"Parler n'a pas pris les mesures adéquates pour lutter contre la prolifération de ces menaces à la sécurité des personnes", a justifié le groupe dans un message à l'AFP.

Apple a donc décidé de "suspendre" Parler "tant qu'ils n'auront pas résolu ces problèmes".

Google avait pris une décision similaire vendredi.

Des messages de soutien aux émeutiers qui ont fait irruption au Capitole mercredi ont notamment fleuri après les événements sur le réseau social, qui a gagné de nombreux adeptes ces derniers mois.

Samedi, l'application était la plus téléchargée sur l'App Store avant qu'elle ne soit suspendue.

De nombreux fans du président américain se sont en effet rué sur les plateformes conservatrices comme Parler ou Gab suite à la décision prise par Twitter de fermer définitivement le compte de Donald Trump.

D'autres réseaux grand public comme Facebook, Instagram, Snapchat ou Twitch ont aussi suspendu le profil du locataire de la Maison Blanche après les événements de mercredi.

Les décisions d'Apple et de Google rendent plus compliqué l'accès à Parler pour les détenteurs d'appareils mobiles fonctionnant avec le système d'exploitation iOs d'Apple ou Android de Google.

Les utilisateurs peuvent toutefois toujours accéder à l'application s'ils l'avaient déjà téléchargée ou au réseau social directement sur internet.

Le patron de Parler, John Matze, a déploré sur son compte qu'Apple interdise le réseau social "jusqu'à ce qu'on abandonne la liberté d'expression, qu'on mette en place des politiques (de modération) très larges et invasives comme Twitter et Facebook et que nous devenions une plateforme de surveillance en jugeant par avance coupable les utilisateurs de Parler".

Mais le groupe a "de nombreuses options", a assuré M. Matze.

Le réseau social Parler était surtout à ses débuts en 2018 l'apanage de franges extrémistes mais attire désormais des voix conservatrices plus traditionnelles, y compris des parlementaires républicains

Comme d'autres plateformes alternatives, Parler régule moins la désinformation et les propos haineux que les réseaux établis.

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