PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en baisse lundi, l'attention des investisseurs étant tournée vers la réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui débute mardi, ce qui n'incite guère à la prise de risque.

Une dizaine de minutes après les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 3,55 points, soit 0,01%, à 33.974,53 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,31% à 4.057,87 points.

Le Nasdaq Composite cède 0,71%, soit 82,91 points, à 11.538,79.

Les trois grands indices de Wall Street, qui ont gagné de 2,5% à 11% depuis le début de l'année, évoluent lundi sur une note prudente alors que la Fed devrait annoncer mercredi une nouvelle hausse de ses taux de 25 points de base, contre une fourchette actuellement de 4,25%-4,5%.

Si le relèvement prévu est moindre par rapport aux hausses de 75 points décidées durant le cycle entamé depuis mars, les marchés continuent de redouter que les taux de la banque centrale américaine culminent au-delà de 5%, ce qui remettrait en cause le scénario d'un atterrissage en douceur de l'économie.

"La Fed va continuer à privilégier l'excès de prudence en matière d'inflation car elle reste toujours bien au-dessus de l'objectif de 2% (...) nous voyons des signes que l'inflation pourrait baisser, mais ce n'est pas encore suffisamment bas", a déclaré Adam Sarhan, directeur général de 50 Park Investments.

Aux valeurs, les groupes technologiques Apple, Amazon et Alphabet, sensibles à l'évolution des taux d'intérêt, reculent de 0,8% à 1,6% alors que la publication de leurs comptes financiers est attendue jeudi.

Les entreprises chinoises cotées à Wall Street Alibaba, Bilibili, Pinduoduo et JD.com perdent de 5,3% à 10% dans la crainte de tensions entre Washington et Pékin. Mike McCaul, le nouveau président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, a déclaré dimanche que les risques d'un conflit avec la Chine au sujet de Taïwan "étaient très élevés".

General Motors abandonne 2,02% après l'abaissement de la recommandation de Berenberg à "conserver" contre "acheter", l'intermédiaire estimant que le constructeur automobile sera dans l'incapacité de dégager une marge à deux chiffres à long terme dans un contexte de hausse des coûts.

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(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)