PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse prudente et les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé lundi à mi-séance alors que la semaine s'annonce chargée avec plusieurs réunions de banques centrales, dans un contexte d'inflation élevée et d'incertitudes sur le plan sanitaire.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,1% pour le Dow Jones, de 0,2% pour le S&P-500 et de 0,4% pour le Nasdaq pour une séance qui s'annonce calme avec aucun indicateur majeur à l'agenda.

À Paris, le CAC 40 prend 0,09% à 6.998,25 vers 12h25 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,91% et à Londres, le FTSE cède 0,19%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,45%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,66% et le Stoxx 600 de 0,4%.

La semaine qui s'ouvre verra un vingtaine de banques centrales annoncer leurs décisions de politique monétaire dans un contexte de hausse de l'inflation et d'incertitudes sur le nouveau variant Omicron du coronavirus.

Le marché s'attardera principalement sur la réunion de la Réserve fédérale américaine, mardi et mercredi, dont les investisseurs anticipent une accélération de la réduction des achats d'actifs alors que l'indice des prix à la consommation a enregistré sa plus forte augmentation près de 40 ans.

D'après Goldman Sachs, la Fed devrait diminuer de 30 milliards de dollars par mois ses achats d'actifs à partir de janvier, soit le double du rythme actuel, et relever ses taux en mai, juillet et novembre prochains.

La Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre (BoE) doivent quant à elles rendre leur décision de politique monétaire jeudi et la Banque du Japon vendredi.

De nombreux acteurs du marchés estiment que la BCE pourrait annoncer l'arrêt en mars prochain du programme d'achats d'obligations PEPP lancé en urgence en mars 2020 face à la pandémie et augmenter temporairement le volume d'achats du programme "historique" APP.

Outre les nombreuses décisions prises par les banques centrales des prochains jours, la situation sanitaire reste une préoccupation majeure du marché.

L'Organisation mondiale de la santé a annoncé que certaines données sur Omicron suggéraient une forme de "résistance" au vaccin et une diffusion rapide mais que données cliniques sur la sévérité des cas de COVID-19 qu'il déclenche restaient parcellaires.

VALEURS EN EUROPE

Le secteur des ressources de base (+1,52%) est soutenu par la hausse des cours des métaux industriels, la Chine ayant déclaré qu'elle mettrait en oeuvre des politiques monétaire et budgétaire destinées à stabiliser l'économie en 2022.

ArcelorMittal, en tête du CAC 40, avance de 2,47% et BHP de 1,72%.

A Londres, BP et Royal Dutch Shell perdent 1% et 1,6%, pénalisés par la baisse des cours du pétrole.

Arkema et Solvay cèdent 1,74% et 0,64% respectivement après un abaissement de recommandation de Morgan Stanley à "sous-pondérer" pour le premier et à "pondération en ligne" pour le second. Mercialys gagne 0,73% après le relèvement de conseil de Goldman Sachs à l'achat.

Dans l'actualité des fusions et acquisitions, le laboratoire suisse Vifor bondit de 20,68% après l'annonce de discussions sur un éventuel rachat par l'australien CSL.

CHANGES

Sur le marché des changes, le dollar gagne 0,22% face à un panier de devise de référence et l'euro évolue en baisse, à 1,1278 dollar compte tenu de la divergence entre les politiques monétaires de la Fed et la BCE.

"On s'attend à ce que la Fed annonce l'accélération de la réduction de son programme d'achat d'actifs, [ce qui] contraste fortement avec la position de la BCE, dont la réunion ne devrait pas déboucher sur un resserrement de la politique monétaire (...) L'institution américaine étant considérablement plus belliciste que ses homologues, le dollar devrait rester soutenu à l'approche de la fin de l'année", a déclaré Ricardo Evangelista chez ActivTrades.

La livre tente de se stabiliser après avoir cédé 0,4% contre le dollar en raison de la propagation rapide du variant Omicron au Royaume-Uni et des spéculations sur le maintien par la Banque d'Angleterre de son principal taux directeur au plus bas historique.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans recule légèrement, à 1,4701%. Son équivalent allemand est pratiquement inchangé à -0,358%.

PÉTROLE

Les incertitudes sur le variant Omicron et l'efficacité des vaccins pèsent sur les cours du pétrole: le Brent recule de 0,75% à 74,59 dollars et le brut léger américain de 0,71% à 71,16 dollars.

PAS D'INDICATEUR ÉCONOMIQUE À L'AGENDA DU JOUR

(Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)

par Laetitia Volga