Zurich (awp) - Le coup d'arrêt aux négociations d'Aryzta avec le fonds d'investissement américain Elliott en vue d'une reprise passe mal auprès des détenteurs de capitaux. Si elle a été saluée par l'actionnaire de référence Veraison, la décision annoncée par le boulanger industriel pendant le week-end a déclenché une vague venderesse lundi à la Bourse suisse.

A 09h42, la nominative Aryzta s'effilochait de plus de 14,1% à 0,53 franc dans des échanges nourris, alors que l'indice SPI reculait de 0,44%. Près de 8,7 millions de titres avaient déjà changé de main, soit plus du double du volume journalier moyen.

La fin des discussions avec Elliott Advisors ne constitue pas une grande surprise, au vu des spéculations de la presse et des exigences d'actionnaires activistes, commente Andreas von Arx. L'analyste de Baader Helvea souligne le changement du profil risque/opportunité d'Aryzta, maintenant qu'une troisième option a été écartée.

Les fantaisies autour d'une prise de contrôle par Elliott se sont déjà dissipées ces dernières semaines, abonde son confrère de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) Patrik Schwendimann. Selon lui, l'essentiel est qu'Aryzta a désormais les coudées franches négocier séparément avec d'autres parties la cession d'unités d'affaires, notamment les activités d'Amérique du Nord, qui représentent un peu moins de la moitié des recettes du groupe.

Les deux établissements campent sur leur recommandation d'achat du titre - respectivement "add" et "surpondérer" - assortie dans le cas de Vontobel d'un objectif de cours fixé à 90 centimes.

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