PARIS (Reuters) - Hormis Francfort, les Bourses européennes ont fini la séance en baisse modérée mercredi tandis que Wall Street évoluait en territoire négatif, les marchés d'actions faisant les frais des incertitudes sanitaires et économiques liées à la pandémie de coronavirus.

À Paris, le CAC 40 a perdu 0,12% à 4.941,66points. Le Footsie britannique a cédé 0,58% mais le Dax allemand a grappillé 0,07%.

L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,18%, le FTSEurofirst 300 a abandonné 0,15% et le Stoxx 600 a reculé de 0,09%.

La timide hausse observée à l'ouverture en Europe a pâti de l'impasse des discussions sur des mesures de relance aux Etats-Unis mais aussi du peu d'avancées observées sur le front des relations commerciales post-Brexit aux déceptions dans la mise au point d'un vaccin contre le COVID-19 en passant par la crise sanitaire.

Les Pays-Bas, l'Italie ou encore l'Irlande du Nord ont récemment annoncé l'introduction de mesures de restrictions face à la progression du nouveau coronavirus.

Le président français, Emmanuel Macron, devrait annoncer dans la soirée lors d'une allocution télévisée de nouvelles mesures.

VALEURS

En Bourse, le secteur européen de la santé a accusé la plus forte baisse, son l'indice Stoxx perdant 0,63%, quand à l'inverse celui des "utilities" a gagné 0,81%.

Dans l'actualité des résultats, le spécialiste néerlandais des équipements de fabrication de semi-conducteurs ASML a abandonné 0,97% malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et une prévision de croissance à deux chiffres pour 2021.

Atlantia a pris 9,16% après une information selon laquelle une alliance formée par le groupe financier public italien CDP, Blackstone et les fonds Macquarie et F2i pourrait reprendre la participation du groupe d'infrastructures italien dans sa filiale d'autoroutes.

A WALL STREET

Au moment de la clôture européenne, Wall Street était dans le rouge, ses trois indices phares évoluant entre -0,13% et -0,59%.,,

Les marchés sont également tournés vers la nouvelle saison de résultats trimestriels qui se poursuit notamment dans le secteur bancaire avec des fortunes diverses.

Goldman Sachs était stable en Bourse après avoir publié un bénéfice supérieur aux attentes grâce au dynamisme de ses activités de trading obligataire et la baisse de ses provisions pour créances douteuses.

Bank of America reculait en revanche de 4,35%, plombée par une hausse des provisions et le recul de son activité dans trois de ses quatre principales divisions, et Wells Fargo perdait 5,35% après avoir fait part d'une chute de 57% de son bénéfice.

TAUX/CHANGES

Le repli sur les actifs jugés les moins risqués se traduit par un recul du rendement des Treasuries à dix ans, à 0,7107%. Son équivalent allemand est descendu en séance à un creux de cinq mois, à -0,586%.

Sur le marché des changes, le billet vert perd 0,24% face à un panier de référence après avoir signé mardi son plus important gain journalier en trois semaines.

L'euro avance légèrement, à 1,1755 dollar.

LES INDICATEURS DU JOUR

La production industrielle de la zone euro, unique statistique importante du jour, a progressé de seulement 0,7% en août après le bond de 5,0% le mois précédent, un ralentissement sans surprise par les économistes.

"Les effets du rebond s'estompant, l'émergence d'une deuxième vague et les mesures restrictives devenant plus lourdes pour les entreprises, il ne fait aucun doute que les chiffres positifs liés au déconfinement appartiennent au passé", a déclaré Bert Colijn, économiste en chef chez ING.

PÉTROLE

Les cours du pétrole repartent à la hausse en dépit des inquiétudes concernant la demande et l'aggravation de la situation sanitaire.

Le baril de Brent gagne 1,7% à près de 43 dollars et celui de brut léger américain 1,92% à 40,97 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)

par Laetitia Volga