PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sans tendance claire et les Bourses européennes reculent modestement mercredi à mi-séance sur fond d'inquiétudes sur la situation sanitaire et ses répercussions sur l'économie.

Des résultats d'entreprises, notamment dans le secteur bancaire, devraient animer la séance américaine.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en léger repli pour le S&P-500 et le Nasdaq tandis que le Dow Jones avancerait de 0,15%.

À Paris, le CAC 40 cède 0,16% à 4.939,69 points vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,13% et à Londres, le FTSE abandonne 0,14%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 lâche 0,09% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,25%. Le Stoxx 600 recule de 0,05% après avoir pris 0,3% au plus haut de la séance.

Après un début de séance en fragile hausse, les marchés européens ont du mal à résister aux nombreuses inquiétudes qui vont du durcissement des restrictions liées à la pandémie en Europe au blocage des négociations sur un plan de relance aux Etats-Unis en passant par l'impasse des discussions sur le Brexit et les revers des laboratoires Johnson & Johnson et Eli Lilly dans leurs études cliniques sur un candidat vaccin contre le COVID-19.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Au lendemain des résultats supérieurs aux attentes des banques J.P. Morgan Chase et Citigroup, c'est au tour Goldman Sachs, Wells Fargo et Bank of America de publier leurs trimestriels.

Cette dernière recule de 1,8% dans les échanges en avant-Bourse, son bénéfice net ayant chuté de 15,8% au troisième trimestre à cause d'une augmentation des provisions pour créances douteuses liée à la pandémie.

VALEURS EN EUROPE

Les secteurs européens les plus exposés à l'impact de la pandémie sont dans le rouge, à commencer par celui des boissons et de l'alimentation, dont l'indice Stoxx perd 0,6% et celui du tourisme et des loisirs (-0,38%).

Dans l'actualité des résultats, le spécialiste néerlandais des équipements de fabrication de semi-conducteurs ASML abandonne 0,89% malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et une prévision de croissance à deux chiffres pour 2021.

Atlantia prend 8,29% à Milan après une information selon laquelle une alliance formée par le groupe financier public italien CDP, Blackstone et les fonds Macquarie et F2i pourrait reprendre la participation du groupe d'infrastructures italien dans sa filiale d'autoroutes.

A Paris, Vivendi gagne 0,88%, profitant des informations de Bloomberg selon lesquelles le chinois Tencent veut doubler, à 20%, sa participation dans Universal Music Group, la filiale de musique du groupe.

TAUX/CHANGES

Le repli sur les actifs jugés les moins risqués se traduit par un recul du rendement des Treasuries à dix ans, à 0,7156%, et de celui de son équivalent allemand, à -0,583%, à un plus bas de cinq mois.

Sur le marché des changes, le billet vert est stable face à un panier de référence et l'euro recule très légèrement, à 1,1739 dollar.

La production industrielle de la zone euro, unique statistique importante du jour, a progressé de seulement 0,7% en août après le bond de 5,0% le mois précédent, un ralentissement sans surprise par les économistes.

"Les effets du rebond s'estompant, l'émergence d'une deuxième vague et les mesures restrictives devenant plus lourdes pour les entreprises, il ne fait aucun doute que les chiffres positifs liés au déconfinement appartiennent au passé", a déclaré Bert Colijn, économiste en chef chez ING.

PÉTROLE

Les prix du pétrole baissent légèrement, affectés par les craintes concernant la reprise de la demande alors que les nouveaux cas de contamination par le coronavirus continuent d'augmenter.

Le baril de Brent cède 0,19% à 42,37 dollars et celui de brut léger américain 0,32% à 40,07 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga