Dans un communiqué, Mediobanca précise que Bolloré, son deuxième actionnaire avec 7,9% du capital et un acteur clef de ce pacte depuis 20 ans, a fait le choix de s'en retirer en raison de son engagement financier croissant dans le géant des médias français Vivendi et du besoin d'une plus grande flexibilité de ses actifs.

La sortie de Bolloré du pacte intervient peu de temps après une décision similaire de l'investisseur italien Italmobiliare, ce qui entraîne la dissolution automatique du pacte le 1er janvier, offrant ainsi aux actionnaires membres du pacte le loisir de vendre leurs titres à partir de cette date.

Mediobanca souligne toutefois que Bolloré lui a clairement signifié dans un courrier qu'il conserverait sa participation dans la banque.

Le titre Mediobanca cédait 2,25% à la mi-journée, à 9,05 euros. Il recule plus que l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes (-0,88%) mais moins que celui réunissant les seules banques italiennes (-2,88%).

Mediobanca, premier actionnaire de l'assureur italien Generali, a été pendant des années au coeur de la finance en Italie, avec des participations dans nombre d'entreprises de premier plan.

Mais la banque s'est délestée de la plupart de ces participations au cours des dernières années pour se concentrer sur son coeur de métier bancaire. L'établissement veut également faire baisser sa part dans Generali en vue de financer ses activités de gestion de fortune.

Une source proche du dossier a déclaré que les actionnaires seraient amenés à décider soit d'établir un nouveau pacte soit de le laisser dissoudre.

Le premier actionnaire de Mediobanca, devant Bolloré, est UniCredit, première banque italienne, avec une part de 8,4%.

Le pacte d'actionnaires, qui représentait quelque 60% du capital de Mediobanca il y a 15 ans, recouvre aujourd'hui 28,47% des parts.

(Stephen Jewkes, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)