par Francesca Landini

MILAN, 11 avril (Reuters) - AstraZeneca a fait état dimanche d'une réunion positive avec la Commission européenne la semaine dernière au sujet des livraisons à l'Europe de son vaccin contre le COVID-19, alors qu'un journal italien rapportait auparavant que la société anglo-suédoise n'avait pas répondu à une mise en demeure de l'UE.

Les États membres de l'Union européenne et AstraZeneca sont en désaccord sur les livraisons de vaccins de la société pharmaceutique, inférieures à ce qui était prévu dans l'accord initial qu'elle avait conclu avec l'Union européenne.

Le Corriere della Sera a rapporté dimanche qu'AstraZeneca n'avait pas répondu dans les délais à une mise en demeure que lui avait adressée l'UE au sujet des retards de livraison.

"Nous pouvons confirmer que nous avons répondu à la Commission dans les délais impartis pour le mécanisme de règlement des différends et que notre équipe a eu une réunion très collaborative avec la Commission la semaine dernière", a déclaré le directeur des relations avec les médias mondiaux d'AstraZeneca, Matthew Kent, dans une déclaration.

Plus tôt dimanche, un porte-parole de la Commission européenne a confirmé que Bruxelles avait envoyé le 19 mars à AstraZeneca "un avis de règlement des différends", ajoutant qu'il s'agissait d'une première étape pour engager un dialogue et résoudre le problème.

"A ce stade, nous attendons encore les éléments nécessaires (...) Nous restons en contact avec AstraZeneca pour assurer la livraison en temps voulu d'un nombre suffisant de doses", a-t-il dit, sans plus de précisions.

Selon le contrat entre l'UE et le groupe pharmaceutique, qui est public, les parties doivent en cas de désaccord notifier dans un premier temps le problème par lettre puis, après 20 jours, "se réunir pour tenter de résoudre le différend par le biais de négociations de bonne foi".

L'UE prévoyait de recevoir 120 millions de doses du vaccin d'AstraZeneca avant la fin du mois de mars mais le groupe n'en a livré que 30,12 millions selon le Corriere della Sera.

"AstraZeneca, le problème, c'est qu'ils n'ont pas été transparents", a déclaré le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, sur RTL et LCI, expliquant que la mise en demeure était "le début d'une procédure juridique possible si le laboratoire ne corrige pas les choses". (Francesca Landini, avec Kate Abnett à Bruxelles et Richard Lough à Paris, version française Marc Angrand et Benjamin Mallet)